C’est malin, on est tout tristes, maintenant. Pas parce qu’Aston a peint une DBS Superleggera en blanc et y a collé des stickers bleus et rouges un peu partout (même s’il y aurait peut-être de quoi). Mais plutôt parce que cette édition Concorde nous rappelle que ce 26 novembre 2019 marque déjà les seize ans du dernier vol commercial supersonique. Paris-New York en 3h30, c’était quand même quelque chose.

Cette année est aussi celle du 50e anniversaire du premier vol du Concorde, et du centenaire de British Airways, la compagnie qui l’exploitait avec Air France. Aston Martin a décidé de fêter cette coïncidence en produisant 10 exemplaires de cette édition spéciale de la DBS Superleggera, qui arbore une livrée inspirée de celle des Concorde de la British Airways avec notamment la lame avant, les montants de toit, l’aileron et le diffuseur arrière aux couleurs de la compagnie.

L’ensemble est signé Aston Q, le département personnalisation de la marque. On retiendra surtout les sublimes petits Concorde en alu massif qui ornent discrètement les ouïes latérales. On retrouve la légendaire silhouette sur le pavillon en carbone. Notez le badge Aston aux couleurs de British Airways sur le museau.

L’intérieur aussi respecte les codes de la compagnie. Ça ne veut pas dire que la voiture est livrée avec un équipage pète-sec et des chewing-gums collés sous les sièges, non. En revanche, vous aurez droit à une sellerie en cuir bleu marine ainsi qu’une inscription Mach 2.04 sur le pare-soleil, un graphisme évoquant le mur du son sur le ciel de toit en Alcantara, et des palettes de boîte en titane fabriquées à partir de vraies lames de compresseur d’un turboréacteur du Concorde. Ça, c’est du recyclage.

Aucun changement côté mécanique par rapport à la DBS classique, mais le V12 biturbo de 725 ch est bien assez monstrueux pour évoquer dignement la toute-puissance des moteurs – Rolls-Royce… – du Concorde.