Cent ans, ça se fête. Outre son Bentayga Speed, Bentley a ainsi présenté au salon de Genève deux badges en or dix-huit carats, sur un présentoir qui ressemble fichtrement à une Continental GT.
Vous l’aurez compris, Bentley lance une édition limitée de la Conti. Elle s’inspire des 24 heures du Mans 1930 qui, selon nos calculs, se sont déroulées il y a 89 ans (mais forcément il y a cent ans l’épreuve n’existait pas encore, alors…). C’est lors de cette édition que la mythique Bentley 4 ½ Blower fut alignée pour la première fois dans la Sarthe aux mains de Tim Birkin, sans le soutien de l’usine. Elle ne termina pas l’épreuve, mais les performances de son quatre-cylindres à compresseur (le cube de métal devant la calandre) permirent à Birkin de pousser la Mercedes SSK de Rudolf Carraciola elle aussi à l’abandon. Ce qui laissa la voie libre aux Bentley Speed Six, loin en vitesse pure mais beaucoup plus fiables avec leur gros six-cylindres en ligne atmosphérique, pour réaliser un doublé.
Limitée à cent exemplaires, cette Continental GT Number 9 (le numéro de la Blower de Birkin) ne célèbre donc pas une championne, mais une voiture mercenaire qui abandonna après 138 tours. C’est un peu confus, mais d’un autre côté, c’est mignon tout plein. Et puis une Bentley Blower, c’est tellement cool.
Autour de vos numéros 9 – un peint en blanc sur la calandre, deux monogrammes en or sur les flancs – vous pourrez choisir entre une peinture Viridian Green ou Beluga Black. Les jantes 21 pouces ton caisse sont un peu too much, mais vous ferez d’autant plus attention en faisant votre créneau la prochaine fois que le voiturier sera occupé.
L’habitacle est délicieusement rétro avec un cuir dans le même ton que la carrosserie et une horloge signée British Jaeger sur une console centrale en aluminium bouchonné. Le clou du spectacle reste, derrière l’écran central rotatif, un copeau de bois venu du siège de la voiture même de Birkin, coulé dans une résine transparente et rétroéclairé. Ce petit morceau d’histoire aurait été « enlevé lors d’une restauration amicale ». Pas si amicale, que ça, apparemment.
De notre côté, on ne sait trop qu’en penser. Certes, Bentley a une histoire incroyable et autant la célébrer dignement. De là à mutiler des sièges d’une vénérable voiture de course et à placarder les miettes sur le tableau de bord d’une série spéciale… S’ils avaient mis les turbos devant la calandre, là au moins ç’aurait eu de la gueule.
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