Cupra avait promis que le Tavascan serait aussi méchant que le concept, présenté pour la première fois au salon de Francfort 2019. Et effectivement, si le modèle de série a perdu en fluidité, il a toujours l’air d’aussi mauvais poil. Il aurait même un petit côté Uruk-Hai du Seigneur des Anneaux avec ce faciès carnivore et cette livrée caca d’oie satinée, non ?
Le Tavascan est la deuxième Cupra électrique basée sur la plate-forme MEB du groupe Volkswagen. En revanche, quand la Born était un simple clone de l’ID.3, le Tavascan ne se contente pas de plaquer un masque de Predator sur un ID.5 ou un Skoda Enyaq Coupé, ses alter egos techniques. D’ailleurs, l’ibère étrenne un moteur de 286 ch sur l’essieu arrière, à comparer aux 204 ch des autres voitures actuelles du groupe sur la même plate-forme. De quoi offrir jusqu’à 340 ch avec le renfort d’un moteur avant de 109 ch pour la version bimoteur intégrale VZ, soit 41 ch de plus que l’ID.5 ou l’Enyaq. Ces derniers ne devraient toutefois pas tarder à profiter de la même évolution.
Cupra annonce un 0 à 100 km/h en 5,6 s pour la version de pointe, et une autonomie de 520 km WLTP pour la batterie de 77 kWh. Celle-ci permettra aussi à la « petite » version propulsion de 286 ch de rouler jusqu’à 550 km sur une seule charge. Dans les deux cas, on pourra charger jusqu’à 135 kW pour repartir sans trop traîner.
Voulu plus sportif que ses cousins, le Tavascan pourra reposer comme eux sur une suspension pilotée et des jantes 21 pouces. L’habitacle adopte une configuration plus originale avec une gigantesque tablette horizontale 15 pouces, et une fine console centrale flottante. Une fois de plus, on cherche les boutons physiques. Encore un chef-d’œuvre d’ergonomie en perspective… Les matériaux sont évidemment durables. Cupra promet un coffre généreux de 540 l, et un éclairage d’ambiance aux petits oignons.
La commercialisation du Cupra Tavascan est prévue pour 2024. Contrairement à l’ID.5 et à l’Enyaq, construits respectivement en Allemagne et en République tchèque, le SUV électrique espagnol sera produit en Chine à Anhui, même s’il porte le nom d’un village des Pyrénées.