RM Sotheby’s vient de mettre en vente une Lamborghini Diablo SV Roadster de 1998, et les amateurs fortunés de supercars analogiques des années 1990 ont jusqu’à ce soir pour enchérir. Ce qu’ils ne manqueront pas de faire puisque cet exemplaire représente à lui seul la moitié de la production de ce modèle.
Non seulement cette Diablo SV Roadster est une véritable licorne, mais c’est aussi la dernière voiture V12 sortie des usines de Sant’Agata avec à la fois une boîte manuelle et une transmission aux seules roues arrière. C’était le bon temps, avant que les quatre roues motrices et la boîte robotisée deviennent la norme à la reprise par Audi.
Sans même aborder la fiche technique de ce Graal, il y a de quoi rester en arrêt devant sa robe « Roadster Giallo », plus jaune que jaune, avec ses initiales joliment stylisées sur les flancs. Elle est associée à une sellerie Alcantara Nero Torpedo à passepoils jaunes. Et vous pouvez admirer le hard-top en fibre de carbone brute (comme le gros aileron arrière et les ailettes des prises d’air), que l’on fixe au-dessus de la baie moteur à la première éclaircie. Rhââ lovely.
Sur cette version, le légendaire V12 atmosphérique cube 5,7 l et développe 530 ch pour 605 Nm. Il étrennait cette année-là une nouvelle gestion électronique, et transmettait donc tout ça aux seules roues arrière via une sublime boîte manuelle à grille ouverte. Il fallait sans doute avoir un peu de bouteille pour ne pas se faire peur au premier rond-point gras-mouillé (en supposant que l’embrayage ait d’abord survécu à la sortie du parking).
Ensuite, la bête passe de 0 à 100 km/h en moins de 4 s et dépasse théoriquement les 330 km/h si l’on en le courage (et la place). Rassurez-vous, les freins avaient aussi été renforcés, et il y avait l’ABS, qui a mis presque une décennie à arriver sur les Diablo. Parce qu’une voiture d’homme, c’est bien, mais une voiture qui reste sur la route, c’est bien aussi. Au quotidien, on appréciera aussi le système de levage de nez, une option d’usine que le le concessionnaire Touring Auto, à l’origine de la commande de ce second châssis, a eu la présence d’esprit de cocher.
Cette SV Roadster a ensuite connu trois propriétaires, tous « des collectionneurs de Lamborghini bien connus ». Elle n’a manifestement pas fait que parader entre Monaco et Portofino puisqu’elle affiche tout de même 42 842 km au compteur.
On lui souhaite de poursuivre dans cette voie chez son futur acquéreur. RM Sotheby’s ne fournit pas d’estimation publique pour cette merveille, mais les Diablo s’échangeant actuellement entre 300 et 400 000 €, il ne serait pas étonnant de voir celle-ci pulvériser la barre des 500 000 €. Des amateurs ?
