Tesla ne fonctionne pas exactement comme les autres entreprises. Vous l’avez remarqué, peut-être ? Parmi toutes leurs… différences, on trouve notamment leur façon d’interagir avec les médias. J’entends par là qu’ils ne se soucient généralement pas trop de ce que font ou disent les médias automobiles, et qu’ils ne les gèrent pas non plus de manière traditionnelle. Exemple, quand une grosse nouveauté produit débarque, nous en entendons généralement parler à peu près au même moment que vous. À savoir quand une alerte Google tombe sur nos téléphones.

Un peu comme Ferrari se passe totalement de publicité traditionnelle en se servant de la F1 pour chaque week-end et des plus de 250 000 Ferrari sur la route pour servir de panneaux d’affichage roulants le reste du temps, Tesla s’appuie principalement sur le compte Twitter, pardon « X », d’Elon Musk pour faire son marketing. C’est pourquoi avoir la chance de conduire et d’en apprendre davantage sur le Cybertruck avant la date d’embargo mondial est un moment unique. Et nous nous sommes retrouvés en présence d’une entreprise inhabituellement timide face aux médias, mais qui nous a ouvert grandes ses portes parce qu’elle savait qu’il y avait une sacrée histoire à raconter.

Ceci dit, après quelques jours passés avec les ingénieurs et designers de Tesla, « timide » ne serait pas exactement le mot que je choisirais. Ils ont fait preuve de sincérité en abordant des sujets comme la façon dont le grand patron interagit avec ses employés, l’histoire et les processus de réflexion autour du Cybertruck, ou la direction dans laquelle leurs choix pourraient les mener. Sans oublier quelques… fanfaronnades concernant le fait que les décisions ne sont pas prises en fonction des commentaires des clients ou des conseillers financiers, mais en fonction de ce qui les passionne, eux, de ce qui repousse ou pas les limites et, aussi, de la façon qu’a le patron de les encourager –vraisemblablement en agitant un chèque en blanc.

Quant au fonctionnement de l’entreprise… oui, Musk fait de grandes promesses, souvent pleines de vide sur le moment, sur ses comptes sociaux pour satisfaire les investisseurs, mais la vérité est que le cycle des produits évolue à son propre rythme.

Pourquoi le Cybertruck est-il si… brut de décoffrage ? Singulier ? Disruptif ? Parce qu’Elon est aux commandes, tout simplement. « Pour lui, la normalité est ennuyeuse. Un bonheur pour moi ! », explique Franz von Holzhausen, le patron du design. La prochaine étape ? Maintenant que Cybertruck a cessé d’accaparer le temps de tout le monde, le Roadster est de retour sur le dvnt de la scène. Je demande à Franz ce qu’il dit à ceux qui ont déposé une caution pour le Roadster il y a six ans. « Nous leur disons que plus ils attendent, meilleure sera la voiture. » Aura-t-il des propulseurs à gaz déclinés de ceux des lanceurs de Space X, une portée de 1 000 km et une vitesse de pointe de plus de 400 km /h ? Ne croyez pas tout ce que dit Elon, mais laissez du temps à Tesla et, comme les autres, il finira bien par arriver. Ils arrivent toujours…

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