L’art n’a pas toujours besoin de longues explications. Prenez la nouvelle Pagani Utopia Roadster, par exemple. Un roadster tout carbone avec un V12 AMG dans le dos et une boîte manuelle : pas besoin de disserter 4 heures pour comprendre que c’est bel et bon. Pagani s’est toujours fait fort d’allier art et technologie, dans la lignée de son idole Léonard de Vinci.
Pagani a conçu ce Roadster en parallèle de la version fermée, autour d’une même monocoque en fibre de carbone ultrarigide. Le résultat est un poids à sec de tout juste 1 280 kg, identique à celui du coupé. Presque deux fois moins qu’une BMW M5 cru 2024 (au hasard).
En parcourant la galerie ci-dessus, vous aurez sans doute aperçu un hard-top vitré en carbone. Coiffée de celui-ci, l’Utopia Roadster n’a plus rien à envier au coupé. Ce toit en dur n’est toutefois pas destiné à être embarqué : il devra être stocké dans votre garage climatisé (ou votre salon ?). Rassurez-vous, le Roadster dispose aussi d’une capote en toile qui, elle, peut être stockée à bord en cas d’averse.
C’est le même V12 6 l biturbo d’origine AMG, fort ici de 864 ch pour 1 100 Nm, qui se chargera de sonoriser et de mouvoir ce fabuleux théâtre de plein air. Tout sera transmis encore une fois aux seules roues arrière via une boîte robotisée Xtrac à sept rapports, ou une bonne vieille boîte manuelle, à sept rapports elle aussi, pour des talons-pointe à donner la chair de poule.
Décapsulage mis à part, le cockpit reste le même : un monde de haute-joaillerie et de cadrans analogiques streampunks. Point de grosse tablette tactile pleine de traces de doigts, seulement des compteurs, un levier de boîte, du cuir et du carbone à volonté, de part et d’autre d’un volant à la jante bien épaisse. C’est Beau.
Il n’y aura que 130 exemplaires de l’Utopia Roadster, vendus chacun 3,1 millions d’euros hors taxe. Et hors options, en sachant que « le nombre de combinaisons de couleurs et de selleries disponible fait qu’il est impossible que deux Utopia Roadster soient identiques. »
On s’en doute, Horacio est très fier de sa dernière oeuvre, qu’il décrit comme « le sommet de [leurs] recherches actuelles en vue de fabriquer des objets combinant la technologie la plus sophistiquée avec un design intemporel. »