Sinon par leur style tranchant, les nouveaux Peugeot e-3008 et e-5008 ne s’étaient pas particulièrement fait remarquer depuis leur lancement. Cela pourrait changer avec l’arrivée de leur version « Long Range », qui en font désormais sur le papier les références de leur segment en matière d’autonomie.

Les Peugeot e-3008 et e-5008 Long Range gagnent 20 ch par rapport aux e-3008 et e-5008 monomoteurs standard, pour atteindre 230 ch. Mais surtout, ils adoptent une batterie de 96,9 kWh net (fabriquée à Douvrin) au lieu de 73 kWh. L’e-3008 Long Range parvient ainsi à atteindre la barre des 700 km (tout rond) d’autonomie WTLP, contre 527 km pour l’e3008 210 ch 73 kWh. Quant à l’e-5008 Long Range, il revendique 668 km (au lieu de 502 km), et ce sans renoncer à ses deux places supplémentaires dans le plancher de coffre malgré une batterie 15 mm plus épaisse.

Sur sa fiche technique, le duo sochalien toise donc à présent confortablement la concurrence, à commencer par le Renault Scenic E-Tech 220 ch Grande Autonomie (625 km WLTP) et le Tesla Model Y Grande Autonomie RWD (600 km). Ce n’est pas tout : grâce à « des progrès sur la recharge », la marque annonce une charge de 20 à 80 % plus rapide que sur la petite batterie (27 minutes au lieu de 30), en dépit d’une puissance de charge identique (160 kW).

On ne connaît pas encore le surcoût de ces versions Long Range. Ni leur surpoids… En sachant qu’avec la « petite » batterie, l’e-3008 et l’e-5008 atteignent déjà respectivement 2 183 kg et 2 293 kg en ordre de marche et, sans surprise, ne se distinguent guère par leur agilité.

Présenté mi-octobre au Mondial de l’Automobile, les e-3008 et e-5008 Long Range devraient rejoindre la gamme début 2025. On n’attendra alors plus que les versions Dual Motor, qui privilégieront la performance à l’autonomie en associant la batterie 73 kWh à un moteur sur chaque essieu, pour un total de 320 ch.