La Hyundai RN24 est la drifteuse du futur

Quand la puissance de la Ioniq 5 N rencontre un châssis inspiré du WRC, ça fait... beaucoup de fumée de gomme.

La rédaction
Publié le : 25 octobre 2024

La Citroën C4 Cactus de Mad Max ? Non : ceci, chers amis, est la Hyundai RN24, un concept qui suit les traces (de gomme) de la berline RN22e et du coupé à pile à combustible N Vision 74. L’idée étantt plus que jamais d’imaginer un futur qui va vite, mais en regardant par la portière.

Hyundai avait tous les ingrédients sous la main : la motorisation et l’électronique de la redoutable Ioniq 5 N, et le savoir-faire accumulé en rallye sur les i20 WRC et Rally1.

Voici le résultat. Les deux moteurs électriques de 650 ch cumulés prennent chacun place sur un essieu de ce châssis calqué sur celui d’une WRC, séparés par 34 cm de moins que sur la Ioniq 5. On retrouve aussi la batterie de 84 kwH mais il a fallu raboter son packaging pour la loger dans cet empattement considérablement raccourci, qui donne à la RN24 un gabarit proche de celui d’une i20 N Rally1 (4,10 m de long pour 1,88 m de large).

Le maître-mot ici, c’est l’agilité : caser la motorisation la plus puissante possible dans la caisse la plus petite. Visiblement, fumer les pneus n’était toutefois pas loin derrière sur le cahier des charges si l’on en croit les images qui accompagnent le communiqué de Hyundai.

Parmi les autres composants tirés du rallye, on retrouve la suspension, les amortisseurs, et la logique de conduite : il est possible de régler la puissance, sa distribution entre les essieux, la régénération. Le tout étant intégralement configurable en temps réel depuis le volant, tant qu’à faire. Mieux vaudra toutefois ne pas le faire en plein drift si l’on veut s’y retrouver entre tous les boutons et les molettes qui recouvrent le moyeu.

Hyundai a revu le refroidissement pour permettre aux entrailles de la RN24 de résister à ces nouvelles contraintes. La marque a aussi optimisé la rigidité de la structure, dont vous aurez peut-être remarqué qu’elle est intégralement exposée, sans carrosserie ni vitrages. Un exosquelette à rendre jalouse une Ariel Nomad, qui a le mérite de résoudre la question du refroidissement du pilote.

Pour que ce dernier puisse vraiment s’en donner à coeur joie, la RN24 dispose en « Rally Mode » d’un système de vectorisation de couple aux quatre roues simulant le comportement de la transmission intégrale de l’i20 N Rally1. Le pilote profitera aussi d’un frein à main électronique, plus léger qu’un hydraulique, et d’une sonorisation ajoutant deux enceintes latérales au système de la Ioniq 5 N, pour « une bande-son immersive. »

Posez le tout sur des jantes 19 pouces d’Elantra N, ajoutez-y un aileron emprunté aux voitures de TCR de la marque, et hop, le tour est joué.

« La RN24 illustre l’engagement de Hyundai N à faire avancer la technologie électrique sur les voitures de sport en privilégiant l’expérience de conduite aux seuls chiffres sur la fiche technique », explique Joon Park, vice-président de Hyundai N. « Ce laboratoire roulant prouve qu’il reste un potentiel inexploré pour les électriques hautes performances et avec les nouvelles technologies, on peut imaginer aller très loin. »

Quelques chiffres tout de même : Hyundai vise un 0 à 100 km/h en moins de 3,4 s, 240 km/h en pointe, pour une masse d’environ 1 880 kg. Ce qui reste déspérément lourd face aux 1 260 kg d’une i20 N Rally1 (carrossée, elle), on ne va pas se le cacher. Il va falloir maigrir en commençant par éliminer quelques kilos de gomme…

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