Simply lovely : la démonstration de force de Verstappen à Interlagos
Lors d'une course folle remportée depuis la 17e place sous le déluge, Verstappen a mis tout le monde d'accord au Brésil, accompagné par les deux Alpine sur le podium.
C’est fait, ou presque : Max Verstappen devrait rejoindre très bientôt Alain Prost et Sebastian Vettel au cénacle des quadruples champions du monde de F1. Alors qu’il n’avait plus gagné depuis le Grand Prix d’Espagne fin juin et qu’il espérait avant tout limiter les dégâts lors d’un week-brésilien mal engagé, il a rappelé qui était le patron à l’issue de sa plus belle prestation de la saison. Parti 17e, le Néerlandais a remonté l’intégralité du peloton sous des trombes d’eau, exploitant parfaitement les multiples interruptions de course qui ont résulté de ces conditions apocalyptiques.
Son départ en fond de grille était lié à un drapeau rouge au mauvais moment lors de la séance de qualifications (reportée du samedi après-midi au dimanche matin à cause de la météo), auquel est venu s’ajouter une pénalité de 5 places pour un changement d’unité de puissance. Lando Norris, lui, s’élançait en pole position, et comptait bien profiter de l’infortune de Verstappen pour refaire une bonne partie de son retard avant la dernière ligne droite du championnat.
C’est tout l’inverse qui s’est produit lors d’une course dantesque. À l’issue du premier tour, Verstappen avait déjà gagné six places. Il a poursuivi sa remontée express jusqu’à buter sur Yuki Tsunoda, Esteban Ocon et Charles Leclerc, occupant respectivement les troisième, quatrième et cinquième place et attendant le bon moment pour s’arrêter aux stands.
Ou pas. Au tour 28, tandis que la pluie s’intensifiait, les deux hommes de tête, Russell et Norris, et l’essentiel du peloton ont pensé profiter d’une Virtual Safety Car pour chausser des intermédiaires neufs. Ocon, Verstappen et Gasly ont préféré attendre leur heure en pariant sur un drapeau rouge.
Bien vu : quelques tours plus tard, Franco Colapinto fracassait sa Williams dans le mur. Drapeau rouge, changement de pneus « gratuit » pour ceux qui étaient restés dehors. Ocon a géré le restart de main de maître et a commencé à creuser l’écart, au point d’entrevoir une deuxième victoire après celle de 2021 au Grand Prix de Hongrie.
C’était sans compter Carlos Sainz. Quelques tours après la relance, le vainqueur du Grand Prix du Mexique la semaine dernière a perdu sa Ferrari, entraînant l’entrée de la voiture de sécurité et un nouveau resserrement du peloton. Cette fois, Max Verstappen y est allé et a plongé encore une fois à l’intérieur du virage 1 pour prendre la tête sans coup férir, à la limite du grip. Magistral. Et délicieusement ironique quand on pense à sa difficulté à garder sa voiture entre les lignes blanches sur le sec ces dernières semaines…
Pendant ce temps-là, Norris se ratait pour la troisième fois en trois départs, bloquant les roues et perdant deux places supplémentaires dans le même virage 1. Pour la deuxième fois du week-end après le sprint de la veille, son coéquipier Oscar Piastri lui en a rendu une, mais Norris n’a pu faire mieux qu’une sixième position sous le drapeau à damier.
Verstappen, lui, prenait immédiatement le large à coups de meilleurs tours en course. À l’arivée, il comptait 19 secondes d’avance sur Ocon. C’est l’autre Alpine de Gasly qui a complété le podium, un résultat quasi miraculeux pour l’écurie française qui reprend trois places d’un coup au championnat après une saison en perdition.
Le pilote Red Bull, lui, creuse l’écart avec désormais 62 points d’avance sur Norris à trois courses (et un sprint) de la fin de la saison. Après un été compliqué au volant d’une monoplace aux abois face aux McLaren et aux Ferrari, il a enfin pu remontrer qu’il n’était pas triple champion du monde en titre pour rien. Il pourrait coiffer sa quatrième couronne dès le prochain Grand Prix à Las Vegas le 23 novembre, à la seule condition de terminer devant le Britannique.
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