La Toyota Supra fait ses adieux avec une Final Edition de 435 ch

Après seulement cinq ans de carrière, la Supra A90 tire sa révérence avec une version Final Edition affûtée et gavée de chevaux. Attention, collector.

La rédaction
Publié le : 28 novembre 2024

On se rappelle de son arrivée comme si c’était hier. Il faut dire qu’entre le premier concept et la commercialisation de la voiture de série, il s’est passé sept ans, et qu’il y a eu un trou de 21 ans entre la Supra A80 et l’actuelle A90.

Et pourtant, c’est déjà fini. Après cinq petites années de carrière, Toyota a annoncé que cette Supra tout de noir vêtue (qui ne semble pas très réceptive aux blagues à base de BMW) serait la dernière. Elle s’appelle donc, roulements de tambour… A90 Final Edition, et elle arrive en même temps qu’une version peaufinée de la Supra standard.

Si Toyota ne s’est pas trop embêté pour le nom de ce bouquet final, il a laissé ses ingénieurs s’en donner à cœur joie. En effet, on ne parle pas d’une simple série spéciale agrémentée de quelques stickers. Non c’est une version largement revue, puisant son inspiration dans le sport auto. La Supra A90 a en effet eu le temps malgré tout de se faire remarquer dans des disciplines aussi variées que l’endurance, le drift et même la NASCAR (où la « Supra » ne partage toutefois que son nom avec la voiture de série).

Déjà, la Supra Final Edition est plus puissante que ses congénères. Mais alors beaucoup plus puissante. Le 6 cylindres en ligne 3 l (BMW), couplé ici exclusivement à une boîte manuelle à six rapports (BMW), a notamment droit à une nouvelle admission et une nouvelle gestion électronique pour passer à de 387 à 435 ch et de 500 à 570 Nm. Toyota en a profité pour débrider la vitesse de pointe de 250 à 270 km/h. L’échappement Akrapovič en titane devrait garantir une bande-son à la hauteur.

Un nouveau carter d’huile permet d’éviter les déjaugeages sous forte contrainte. Le système de refroidissement a été renforcé en conséquence, de même que les freins Brembo. Le tout repose sur une suspension réglable signée KW 2 cm plus basse, associée à des amortisseurs empruntés à la Supra GT4, de nouveaux réglages de carrossage, ainsi qu’un différentiel et une direction recalibrés.

En dessous, la structure a été renforcée de partout. Les jantes légères de 19 pouces à l’avant et désormais 20 pouces à l’arrière chaussent des semi-slicks Michelin Pilot Sport Cup 2.

L’allure de la Supra Final Edition reste relativement sobre par rapport à la version de série. Outre sa livrée noire spécifique, elle se distingue essentiellement par sa lame et ses flaps inédits sur le bouclier avant, ses ouïes habillées (comme le reste) de carbone sur le capot et surtout un gros aileron en col de cygne sur la queue de canard (oui, ça fait beaucoup de volaille).

L’intérieur n’a pas grand-chose à envier à celui d’une Porsche Cayman GT4 avec ses superbes baquets Recaro en carbone, de l’Alcantra presque partout et des barres antirapprochement entre les dossiers de sièges et le coffre.

« Autrefois, j’ai passé d’innombrables heures à conduire une vieille Supra sur le Nürburgring pour devenir un pilote expert, avait raconté le patron de Toyota Akio Toyoda lors du lancement de la voiture en 2019. La Supra est une vieille amie qui tient une place toute particulière dans mon cœur. »

Ces ultimes Supra, la version standard optimisée et la version « A90 Final Edition », arriveront sur le marché au printemps 2025. Leur tarif reste pour l’heure inconnu mais quand on sait qu’elles se feront assassiner chez nous par un malus de 60 000 €, on peut imaginer que ceux qui l’achèteront ne seront plus vraiment à une brique près.

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