De l’extérieur, elle est aussi discrète que n’importe quelle autre Phantom VIII (on se comprend). Mais à bord, le nouveau projet de Rolls-Royce Bespoke, baptisé Phantom Dragon et commandé par un « client chinois averti », se veut un vibrant hommage à la culture chinoise. Avec des dragons. Beaucoup de dragons.

En plus de célébrer la fin de l’année du… dragon, ce thème serait issu d’une antique légende chinoise, mais il n’est pas nécessaire de la connaître pour apprécier le faste de la planche de bord et de sa marqueterie faite de 297 pièces de bois de quatre essences différentes, autour d’une horloge sur mesure qui figure une perle.

En assemblant savamment eucalyptus, sycomore, frêne et tulipier, les artisans de chez Rolls-Royce ont ainsi stylisé deux dragons autour de l’horloge. On retrouve ces nobles créatures sur le ciel de toit, où elles remplacent les constellations habituelles via 1300 brins de fibre optique. Elles sont également brodées sur les appuie-tête de part et d’autre du patronyme du propriétaire.

« Notre but avec ce projet était d’exprimer les symboles les plus vénérés de Chine et l’iconographie personnelle du client avec force mais respect, tout en intégrant subtilement la calligraphie Rolls-Royce », explique Shuai Feng, designer en chef de Rolls-Royce Bespoke au bureau de design de la marque à Shanghai.

Et cette histoire de dragons qui remonte à plus de trois mille ans ? Selon la légende, deux dragons qui protégeaient les humains furent récompensés d’une perle par les dieux. Au lieu de se déchirer pour savoir qui l’aurait, les deux reptiles prirent la sage décision de la partager. Émus par leur loyauté, leur bonté et leur générosité d’esprit, les dieux leur en donnèrent une deuxième pour qu’ils en aient une chacun. Tous les parents comprendront…