Get Lost. Ca peut vouloir dire « perds-toi » ou « va te faire voir », mais c’est surtout le nom de la jeune entreprise à qui l’on doit ceci : une Lotus Elise S1 réinterprétée pour prendre des raccourcis hors asphalte. Et on a beau être des puristes, elle ne nous laisse pas insensibles.
Ça s’appelle le Project Safari, et ils n’ont pas fait les choses à moitié. Posée sur des pneus tout-terrain chaussant des jantes type rallye blanches, la suspension sur mesure rehausse la caisse de 10 cm et promet d' »améliorer le contrôle des mouvements de caisse » pour inspirer confiance. Sachant que ce n’étaient pas exactement des points faibles de l’Elise originale…
Le soubassement a été renforcé pour mieux résister aux agressions des cailloux, tandis qu’un différentiel à glissement limité et un frein à main hydraulique s’ajoutent à la liste des réjouissances.
Le moteur est… nouveau, c’est tout ce qu’on saura pour l’instant. Get Lost promet « performances » et « fiabilité » (quel mot étrange).
Ils ont généreusement rallyfié la carrosserie au passage : élargisseurs d’aile, prise d’air dorsale à deux conduits par-dessus l’arceau, roue de secours calée sur la baie moteur, rampe de quatre feux longue portée sur le museau, cette Elise Project Safari aura fière allure à côté d’une Porsche 911 Dakar ou d’une Lamborghini Huracán Sterrato.
Get Lost en a profité pour remplacer les phares par des projecteurs bi-LED rectangulaires qui éclairent la route pour de vrai, tandis que l’intérieur a été revu pour une présentation plus raffinée et surtout pour pouvoir accueillir des conducteurs de plus grande taille. Ce bruit que vous entendez, c’est Gordon Murray qui fait des donuts sur le parking de GMA pour fêter ça.
« L’idée d’emmener une Elise en off-road peut sembler ridicule, et c’est exactement pour ça que nous nous y sommes intéressés », explique George Williams, photographe automobile et fondateur de Get Lost. « Cette idée stupide nous a justement donné une vraie liberté créative. Chaque élément a été étudié en partant d’une page blanche, pas seulement pour être joli en lui-même mais pour sublimer le caractère et les capacités de toute la voiture. »
« Il ne fallait pas seulement que la voiture soit jolie, il fallait aussi qu’elle soit géniale à conduire. Ce n’est pas une Elise modifiée, c’est notre interprétation de ce que la plate-forme avait à proposer. Tout a été envisagé — depuis le style jusqu’à la conduite – dans le but de créer quelque chose d’amusant, ajoute Williams. Si ça vous parle, alors vous nous comprenez. Sinon ? Get lost. »
CQFD. Les premières voitures devraient être construites dans le courant de l’année. Rien à voir, mais quelqu’un aurait une S1 sous la main à… nous prêter ?