L’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio cru 2025 sera une superberline électrique de 1 000 ch

Ah, et Alfa veut aussi lancer une nouvelle GT dont le design méritera "une place à côté de la 8C dans notre musée"

Paul HORRELL
Publié le : 27 février 2023

Forcé de commercialiser de paisibles SUV sur base Jeep pour garder la tête hors de l’eau, Alfa n’a pas pour autant complètement renoncé à toute ambition. À commencer par celle de lancer de vrais véhicules électriques haut de gamme, dont une superberline de quelque 1 000 ch. Une Giulia Quadrifoglio électrique, mais en deux fois plus puissante, ça aiderait à faire passer la pilule… Le patron de la marque Jean-Philippe Imparato a bien voulu donner quelques détails sur ce qui nous attend.

Alfa reste un petit constructeur mais il a bien redressé la barre en 2022. Ses ventes ont en effet augmenté de 22 % en Europe sur un marché en contraction. Les bénéfices ont augmenté, les coûts ont baissé, se réjouit Jean-Philippe Imparato. Et l’arrivée récente du Tonale devrait largement renforcer cette tendance.

L’an prochain, Alfa Romeo lancera sa première voiture électrique. Ce ne sera encore rien de bien excitant : un autre SUV, plus petit que le Tonale, basé sur la plate-forme Stellantis et disponible parallèlement en thermique. Autrement, dit ce sera le cousin italien des Peugeot 2008, Opel Mokka et Jeep Avenger.

Plus émoustillant, l’arrivée de deux grosses électriques, une berline et un SUV, pour 2025 et 2026. Sans doute le SUV d’abord, parce que ça se vend mieux ? « Pas nécessairement, estime Jean-Philippe Imparato. Avec une voiture électrique, on parle d’abord d’autonomie. Et une berline est mieux pour ça. » Merci.

Il évoque cette berline comme la nouvelle Giulia. « La Giulia est de retour. Alejandro [Mesonero-Romanos, le directeur du style] planche dessus à l’heure où je vous parle. Nous devons dessiner une Giulia que nous aimerons. Une connexion avec le passé sans sacrifier le futur. »

Ce qu’on va aimer, en tout cas, ce seront les performances. « Elle commencera à 350 ch. La Veloce montera à 800 ch, la Quadrifoglio à 1 000 ch. » Elle reposera sur la future plate-forme Stellantis STLA Large, pour des charges ultra-rapides et une autonomie atteignant 800 km. « Je ne veux pas que vous ressentiez un désagrément de passer à l’électrique. La question pour moi n’est pas de passer à l’électrique, c’est d’arriver au comportement et à l’agilité ad hoc. » Il appelle ça « electroleggera ».

Il souligne que les futures Alfa se distingueront tout naturellement de leurs cousines de plate-forme Stellantis grâce à leur design extérieur et intérieur, mais aussi grâce à leur comportement dynamique. Il reconnaît toutefois que pour le croire, il faudra attendre de les conduire…

Après la descendance électrique des Giulia et Stelvio en 2025 et 2026 viendra une électrique encore plus imposante en 2027. C’est acté. En revanche, ce qui n’est pas encore gravé dans le marbre, c’est la future supercar. « Nous travaillons sur quelque chose que nous pourrons ranger à côté de la 8C dans notre musée, dont nous pourrons être fier qu’elle fasse partie de l’histoire d’Alfa Romeo. »

Alfa en a donné un aperçu à ses clients et a déjà récolté des acomptes pour tous les exemplaires prévus. La décision sera prise le 17 avril. « Si nous décidons que non, je devrai rendre les acomptes. Si nous décidons que oui, alors nous y allouerons un budget et veillerons à la qualité. »

Le design n’est pas encore complètement terminé. « Je ne veux pas seulement vendre la voiture, je veux la codévelopper avec les clients ». Il avait annoncé auparavant qu’il y aurait le choix entre essence et électrique. C’est faisable : le Maserati Grecale dérive de l’Alfa Stelvio et il propose les deux types de motorisation. Idem pour la MC20 qui pourrait servir de base au futur fleuron Alfa… La version essence deviendrait alors l’ultime Alfa Romeo thermique de l’histoire.

 

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