L’Alfa Romeo Tonale sera le latin lover des petits SUV

Un concept de SUV hybride à Genève pour annoncer le petit frère du Stelvio

La rédaction
Publié le : 6 mars 2019

Quand un concept car n’est qu’un futur modèle de série à peine déguisé, un détail ne trompe pas : il a des essuie-glaces. Ce n’est pas le cas de l’Alfa Romeo Tonale, l’une des surprises du salon de Genève. Pourtant, « ce concept donne un bon aperçu du modèle de production, estime Roberta Zerbi, patronne d’Alfa Romeo Europe. Pas seulement les proportions, mais aussi les détails, dont les jantes en cadran de téléphone et les triples optiques. Sans oublier le dessin de la planche de bord. »

Donc, ils vont la faire. Fin 2020, promet Roberta Zerbi. Ça va venir vite.

L’Alfa Romeo Tonale débarquera alors dans le pire panier de crabe de tout le marché des SUV, en face d’autos comme les Audi Q3 et BMW X1. Mais ces dernières n’ont pas un regard de SZ et des roues de 8C.

Le concept Tonale est équipé d’une motorisation hybride rechargeable, une première chez Alfa. Zerbi confirme qu’elle sera présente sur le modèle de série parmi un éventail de moteurs à combustion conventionnels.

Par ailleurs, les quatre places du concept « seraient un non-sens sur un SUV, admet-elle. La voiture définitive en aura cinq. » En face du conducteur, on trouve une instrumentation numérique, à côté d’un écran central 12 pouces pour l’infotainment. Rien que de très standard de nos jours, même si Alfa a accumulé un peu de retard à ce chapitre.

Zerbi insiste sur le réalisme des proportions du concept. Qui impliquent un moteur transversal, comme chez la concurrence. Le modèle de production n’aura pas droit à une plate-forme dédiée. On peut raisonnablement supposer qu’il partagera ses dessous avec le Jeep Cherokee, lui-même dérivé de la Giulietta. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… Quelle que soit la base choisie, il faudra de toute façon la modifier en profondeur pour y intégrer la batterie de la version hybride rechargeable.

Alfa a-t-elle besoin d’un autre SUV ? Ça se discute, mais il faut bien reconnaître que les ventes de la marque n’ont pas crû autant qu’espéré depuis l’arrivée des Giulia et Stelvio. Se lancer sur ce segment aux volumes beaucoup plus substantiels devrait augmenter mécaniquement les ventes tout en profitant à la notoriété des modèles existants.

Corollaire, le segment des petits SUV chics a-t-il vraiment besoin d’une Alfa ? Porsche a coutume de défendre ses Cayenne et Macan auprès des puristes en expliquant que c’est leur succès qui finance les voitures de sport de la gamme. Le raisonnement est assez imparable : si l’Alfa Romeo Tonale se vend comme des petits pains, la marque aura d’autant plus de moyens pour nous refaire des 4C et des Giulia Quadrifoglio (en attendant un GTV ou une 8C…). On touche du bois.

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