Alpine : un cabriolet et un coupé 4 places au menu

Grâce à une gamme bientôt étendue à sept modèles, Alpine veut prendre pied aux Etats-Unis et en Chine. Attention, feu d'artifices de nouveautés en vue.

La rédaction
Publié le : 27 juin 2023

Alpine a confirmé ses ambitions de devenir une entreprise à 8 milliards de chiffre d’affaires en 2030. Pour atteindre cet objectif, Luca de Meo, grand patron de Renault, compte bien conquérir le monde. Ou, à défaut, s’implanter solidement sur les marchés américain et chinois.

Au passage, si tout se passe bien, la marque sera parvenue à l’équilibre financier en 2026 grâce à sa citadine et ses SUV électriques, tout en capitalisant sur son héritage sportif. Elle s’attaquera aux Etats-Unis et à la Chine en 2027.

« Alpine, c’est la marque des passionnés de sport automobile et des technologies de pointe, explique Luca de Meo. C’est la marque de l’excellence. Cet héritage, qui était dans une impasse, nous lui avons redonné des perspectives. En 2 ans seulement, nous avons fait d’Alpine un constructeur automobile à part entière en rassemblant des atouts remarquables : un pôle ingénierie de premier choix, un savoir-faire unique pour la fabrication de haute qualité, un réseau de distribution en expansion. Et surtout, en faisant entrer Alpine en F1, nous l’avons projetée dans la cour des grands, en offrant à la marque le prestige et la reconnaissance attachés au sommet de la compétition automobile. »

À son arrivée aux commandes de Renault en 2020, Luca de Meo avait annoncé dans le cadre du plan Renaulution (le temps n’arrange pas ce calembour) son ambition de faire d’Alpine « un mini-Ferrari« , en tout cas pour la synergie route/piste. Techniquement, toute la stratégie de la marque reposera sur une nouvelle « Alpine Performance Platform » (APP), qui servira notamment de base à la future A110 électrique. La grande nouvelle, c’est que celle-ci sera rejointe par une inédite version découvrable, et par un « coupé sport 4 places » A310. Ouf, Alpine produira donc autre chose que des SUV…

En 2030, le catalogue comptera ainsi pas moins de sept modèles. Cela en partant d’un seul en 2023 : la géniale A110, voiture de sport la plus vendue sur le champ de ruines qu’est le marché français (2 138 exemplaires en 2023 contre 567 pour la Porsche 911 et… 87 pour le 718 Cayman), grâce notamment à son poids plume qui se traduit par un malus anecdotique.

Les premières voisines de l’A110 dans le « dream garage » Alpine seront l’A290, une citadine électrique sportive préfigurée assez fidèlement par le concept A290_β, et un crossover GT prévu pour 2025, sans doute proche techniquement des Renault Mégane E-Tech et Nissan Ariya. Arriveront ensuite des modèles plus imposants sur les segments D et E.

« Cette gamme complète de véhicules sportifs va consolider la présence d’Alpine sur ses marchés principaux, l’Europe et le Japon, souligne pour sa part Laurent Rossi, directeur général d’Alpine. Elle servira de tremplin pour son expansion à l’international, en particulier aux États-Unis et en Asie, où les nouveaux modèles seront proposés à partir de 2027. L’idée est de passer d’un segment de niche à une marque complète et globale. En combinant le line-up et l’expansion géographique, Alpine vise une marge opérationnelle supérieure à 10% en 2030, et ainsi assurer la pérennité certaine de son modèle économique. »

Après un moment de flottement post-Covid, le futur de cette marque chère à nos cœurs semble donc assuré, et Renault prêt à lui donner les moyens de ses ambitions. On croise les doigts.

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