Dites bonjour à l’Alpine A521, très certainement la plus belle F1 2021 dévoilée à ce jour. Sous cette livrée tricolore se cache une évolution de la Renault R.S.20 de l’an passé, le COVID ayant repoussé le changement de réglementation à 2022 et à peu de chose près gelé les châssis pour cette saison de transition.
Ce n’est peut-être pas plus mal pour ce virage en bleu. La R.S. 20 a en effet fini trois fois sur le podium en 2020 et, même si elle a finalement terminé cinquième du championnat constructeurs, elle a lutté jusqu’au bout avec McLaren et Racing Point (devenue Aston Martin) pour la troisième marche du podium. Elle a aussi terminé devant Ferrari, même si l’on peut supposer que la Scuderia se ressaisira très vite après cette annus horribilis.
Pour les débuts de la marque de Dieppe en Grand Prix, sous le regard du nouveau PDG de Renault Luca de Meo à qui l’on doit la fusion de Renault Sport et d’Alpine au sein du groupe, l’humilité est de mise : « Poursuivre sur la lancée amorcée l’an dernier et se battre pour des podiums, résume Laurent Rossi, nouveau directeur général d’Alpine. Notre vision à plus long terme est de voir le nom Alpine sur la plus haute marche du podium en F1. »
Il n’y a pas que le nom et la livrée qui ont changé du côté d’Enstone et Billancourt : en matière de ressources humaines, les derniers mois ont été particulièrement mouvementés. À la tête de l’écurie, le duo Cyril Abiteboul- Jérôme Stoll cède la place à un triumvirat composé de Laurent Rossi, Marcin Budkowski (directeur exécutif) et Davide Brivio (directeur sportif fraîchement débauché de chez Suzuki en MotoGP).
Mais surtout, Daniel Ricciardo parti chez McLaren, c’est le revenant Fernando Alonso qui pilotera au côté d’Esteban Ocon, deux ans après son dernier Grand Prix. Enfin, Danil Kvyat, remercié par Toro Rosso fin 2020, rejoint Alpine en tant que pilote de réserve.
Quoi qu’il arrive, Alpine va donc faire parler d’elle cette année. Au son d’une nouvelle Marseillaise, après celle de Pierre Gasly à Monza ? On touche du bois.