Certes, le coup de la silhouette en clair-obscur est un peu éculé pour faire monter la sauce autour d’une nouveauté. Mais étant donné que le »crossover GT » Alpine ne sera pas commercialisé avant 2025, on peut pardonner à la marque française de ne pas avoir plus de photos à diffuser dans l’immédiat.

Ce qu’on distingue ici est le profil d’un futur SUV coupé basé sur la même plate-forme CMF-EV que la nouvelle Renault Mégane. Ce sera la deuxième des trois Alpine électriques attendues d’ici 2026, entre une cousine sportive de l’imminente Renault 5, et une descendante sur batterie de l’A110 qui partagera sa plate-forme avec la future Lotus Type 135.

Cette voiture reprendra donc les dessous de la nouvelle Mégane électrique, mais avec une architecture bimoteur (un moteur électrique sur chaque essieu) qui devrait lui permettre de dépasser confortablement les 400 ch. Il faudra bien ça avec près de deux tonnes à remuer, et un Porsche e-Macan en face.

« Alpine a prouvé ces douze derniers mois qu’elle avait enclenché une nouvelle dynamique et tenu ses engagements« , a déclaré le PDG du groupe Renault Luca de Meo. Cette dynamique se traduit aujourd’hui à Dieppe par l’annonce de la production du futur crossover GT Alpine, offrant ainsi un avenir clair et des perspectives solides à son site industriel historique. L’ambition d’Alpine doit se porter toujours plus haut, là où seuls les plus passionnés et les plus habités par cette quête de perfection peuvent prétendre avoir leur place. C’est ce niveau d’excellence qui doit désormais être l’oxygène d’Alpine. »

Pour marquer le coup, Alpine a rebaptisé son site historique « Manufacture Alpine Dieppe Jean Rédélé », en hommage au fondateur de la marque. Quelque chose nous dit que ce dernier se retourne dans sa tombe à 7 000 tr/min depuis l’annonce d’un SUV électrique portant le même blason que sa Berlinette. Comme tout le monde, on aurait préféré une version de série du concept A110 Sports X, mais si cela peut permettre à Alpine de continuer à en produire, des berlinettes, alors soit. L’usine va à présent être remaniée pour travailler sur les plates-formes électriques Renault.

« L’histoire d’Alpine est légendaire ! », s’est réjoui quant à lui Laurent Rossi, directeur général d’Alpine. « Cet héritage unique se perpétue aujourd’hui au travers de la compétition et de sa mythique A110, et continuera demain avec des ambitions fortes pour la marque et ses produits. »

Reste aussi à baptiser ce futur « Crossover GT ». On nous dit dans l’oreillette qu’un Alpine Turini pourrait avoir de la gueule pour aller défier un futur Alfa Romeo Stelvio électrique chez Stellantis, mais il va falloir attendre un peu pour découvrir le choix de la marque.