L’Aston Martin Valiant est le jouet personnel de Fernando Alonso

Alonso voulait une Aston plus radicale. Souhait exaucé avec cette Valiant, version extrême de la Valour à V12 et boîte méca.

La rédaction
Publié le : 27 juin 2024

« Fernando is faster than you ». Si les deux titres d’Alonso ne suffisaient pas, cette magnifique supercar tout de bronze vêtue est là pour le rappeler. Elle s’intitule Aston Martin Valiant, et elle existe officiellement parce qu’Alonso réclamait quelque chose de plus méchant que la déjà redoutable Valour de l’année dernière, sans aller jusqu’à une pistarde non homologuée pour la route.

On retrouve la même silhouette râblée aux accents néo-rétro, inspirée comme la Victor de la monstrueuse RHAM/1 Muncher qui courut les 24 Heures du Mans à la fin des années 1970. Le changement le plus évident est l’apparition d’un gros aileron fixe, posé sur des dérives qui prolongent les ailes arrière.

On note aussi immédiatement la calandre qui englobe la totalité de la face avant, les petites optiques rondes désormais noyées dans cette énorme grille. La quadruple sortie d’échappement (et non plus triple), les bas de caisse bardés d’ailettes et les jantes pleines achèvent de convaincre que l’on n’a pas affaire à une banale Valour (110 exemplaires, on en croiserait presque à tous les coins de rue) mais à une plus exclusive Valiant dont la production ne dépassera pas les 38 unités.

Il s’agit toujours d’une plate-forme de Vantage en aluminium collé, garnie de panneaux de carrosserie en fibre de carbone. On retrouve aussi le V12 5,2 l biturbo – qui aura décidément enchaîné plus de tournées d’adieux que Michel Sardou – mais porté à 745 ch soit 30 ch de plus que sur la Valour, pour un couple identique de 753 Nm. Il reste associé à une boîte mécanique à six rapports, ici à tringlerie apparente. Miam.

D’énormes freins en carbone-céramique (disques de 410 mm à l’avant, 360 mm à l’arrière) se chargent de stopper tout ça, tandis que des amortisseurs adaptatifs signés Multimatic permettent de peaufiner le comportement en fonction de 32 cartographies différentes, entre lesquels ils peuvent jongler en « moins de six millièmes de seconde ». Aston Martin a recalibré les modes de conduite en conséquence.

La marque a aussi fait son possible pour alléger la bête. Le berceau arrière imprimé en 3D permet de gagner 3 kg ; le tube de poussée en magnésium, 8,6 kg ; les jantes en magnésium, 3,5 kg chacune et la batterie de course, 11,5 kg. Sans parler de l’habitacle aux garnitures ultralégères autour de baquets carbone, le tout protégés par un arceau-cage.

« La Valiant est née de ma passion pour le pilotage à la limite, explique en toute objectivité Alonso, et je crois que nous avons conçu un chef-d’œuvre. » Évidemment, les 38 exemplaires dudit chef-d’œuvre ont déjà tous trouvé preneur, malgré un tarif dont il se murmure qu’il dépasse les deux millions d’euros.

 

 

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