L’A6 (C8) est morte, vive l’A6 (C9) ! Alors qu’elle devait céder son badge à un modèle exclusivement électrique – c’est fait depuis fin 2024 – et être remplacée par une A7, l’A6 thermique revient comme si de rien n’était au catalogue Audi, pour l’instant dans sa seule carrosserie break Avant. Faisons vite le tour du propriétaire avant que la marque ne change encore de nomenclature…
Le style est plus conservateur que sur l’A6 électrique. Point d’optiques à deux étages ici, mais un museau dans la droite ligne de la nouvelle A5 (remplaçante de… l’A4, non mais suivez, un peu, aussi !) dont elle partage la plate-forme PPC (pour Premium Platform Combustion). Les hanches sont de plus en plus marquées, les feux arrière (OLED en option, avec une flopée de signatures lumineuses au choix) sont désormais reliés par un bandeau.
À l’instar de la calandre single frame et des écopes latérales à l’avant dans la finition S-Line qui illustre cet article, le diffuseur en guise de bouclier arrière ne fait pas dans la dentelle. Le tout repose sur des jantes d’entre 19 et 21 pouces selon les versions.
L’A6 Avant prend 6 cm en longueur (4,99 m) et perd un petit centimètre en largeur (1,88 m), sur un empattement en hausse de 3 mm (2,93 m). Pour un break si imposant, les 466 l n’ont vraiment rien de spectaculaire : on a perdu presque 100 l par rapport à la génération précédente (la contrepartie de l’électrification ?), tandis que la BMW Série 5 Touring et a fortiori la Mercedes Classe E Break font bien mieux (respectivement 570 l et 615 l). Avec son hayon fuyant, l’Audi fait encore moins le poids pour les virées chez Ikea banquette rabattue : 1497 l sous pavillon, c’est presque 300 l de moins que la Mercedes, il est vrai la référence historique du segment.
La planche de bord de la nouvelle A6 n’a rien de dépaysant non plus quand on connaît celle de l’A5 : du noir laqué à perte de vue sur la console centrale, des écrans partout où il est possible d’en mettre sur la planche de bord, y compris devant le passager en option. On voit mal ce que la qualité perçue et l’ergonomie ont à y gagner, mais passons.
La nouvelle Audi A6 Avant fera ses débuts chez nous avec un bon vieux 2 l Diesel de 204 ch à hybridation légère, associé à une boîte à double embrayage et disponible en traction ou en transmission intégrale. Il devrait être rejoint rapidement par un 2 l essence de même puissance et le V6 3l turbo de 367 ch déjà vus sur les dernières A5 et S5. En attendant une S6 et, si tout se passe bien, une RS6 hybride à même de rivaliser avec la nouvelle BMW M5 et la future Mercedes E63. Si possible sans flirter avec les 2,5 t…
Côté châssis, Audi proposera toujours le choix entre une suspension métallique conventionnelle, en configuration standard ou sport (rabaissée de 2 cm), et une suspension pneumatique adaptative. Cette A6 étrennera en revanche un freinage « by-wire » (sans liaison mécanique entre la pédale et les étriers) pour optimiser la gestion des décélérations entre freinage régénératif et freinage hydraulique conventionnel.
Déjà disponible à la commande, l’Audi A6 Avant TDI attaque à 70 550 €. Les premières livraisons auront lieu au mois de mai.