Audi Performance : c’est la fin !
Audi R8 GT, RS 3 Performance, TT RS Iconic Edition. Si vous voulez « célébrer » dignement la fin des productions thermiques Audi, c’est par ici…
Audi R8 GT RWD
Pour mettre fin en beauté à la carrière de sa supercar, Audi s’est fait plaisir. Et à nous aussi ! Cette R8 GT, c’est un peu le menu Maxi Best of de la R8. Un Maxi Best of en série limitée à 333 exemplaires. D’un côté elle profite du V10 5.2 atmo dans sa version la plus puissante de 620 ch jusqu’ici réservée à la R8 Performance Quattro, de l’autre elle se contente d’envoyer tout ça aux seules roues arrière, comme la R8 Performance RWD. Oui, cette dernière R8 est une pure propulsion. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la R8 aura su évoluer à l’inverse des modes et des tendances. Née Quattro avec un V8 4.2 en 2007, elle terminera sa carrière propulsion avec un V10 5.2. Qui a parlé de downsizing ? Même les courbes de poids, elle les aura fait mentir. En 16 ans et deux générations, elle n’a pris que 5 kg. Ne me demandez pas pour moi, je ne vous répondrai pas ! Pour aller avec sa maxi puissance et son maxi fun aux roues arrière, Audi lui a offert un châssis sport de série, une boîte à l’étagement spécifique, une suspension revue, une barre antiroulis en CFRP et… du carbone. Beaucoup de carbone ! Notamment des baquets monocoques et un kit aéro complet – dont un imposant aileron avec de sublimes supports en col de cygne – qui lui donne l’air de s’être échappée d’un circuit. Surtout avec ses jantes forgées. Et vous pouvez ajouter des combinés filetés réglables si la bourse vous en dit.
Mais la grosse nouveauté c’est le Torque Rear. Oui, comme sur la RS 3 mais… en fait non. Si celui de la berline compacte à transmission intégrale permet à n’importe qui, capable de tenir un volant braqué et une pédale enfoncée, de drifter comme feu Ken Block, celui de la supercar est différent. Très ! Rien à voir avec un quelconque « drift mode ». Pourquoi ? Parce que sur une propulsion de 620 ch, le drift mode s’active à la pédale de droite. Et que si vous jouez de l’excès de confiance, volant braqué, avec un V10 en position centrale, une fois que l’arrière a décidé de passer devant… Non, ce Torque Rear-là s’adresse aux fans de track days qui vont pouvoir régler selon 7 niveaux le degré d’angle que la voiture peut prendre en sortie de courbe. De quoi repousser les limites à l’envi et affiner son pilotage, entre efficacité et fun, avec un garde-fou plus ou moins vigilant, mais toujours présent.
Ce que nous avons fait sur le tracé de Monteblanco en Espagne. Là, la R8 GT nous a bluffé par son efficacité, sa motricité, son freinage (disques carbone-céramique) et sa sonorité. Pour son chant du cygne, le V10 5.2 atmo s’offre des envolées lyriques jusqu’à 8700 tr/min. Remonter la ligne droite avec le V10 dans le dos, c’est comme se faire la scène avec la Chevauchée des Valkyries d’Apocalypse Now en ciné concert… assis au milieu de l’orchestre. Jouissif !
Audi RS 3 Performance
utre fin de lignée Audi, la RS 3 Performance. Esthétiquement, elle se contente de quelques éléments noirs à l’extérieur, comme les Anneaux dans la calandre. À l’intérieur elle adopte les baquets à coque carbone des RS 4 et RS 5 Compétition et la puissance passe de 400 à 407 ch. Pas de quoi se relever la nuit me direz-vous. Oui mais… ce (très) léger gain de puissance obtenu en modifiant de 0,1 bar la pression de suralimentation permet à la RS 3 Performance de faire grimper sa vitesse maxi à… 300 km/h ! Une compacte avec une v-max de supercar. Ajoutez à ça une production limitée à 300 exemplaires et vous obtenez un parfait collector.
Si le Torque Rear permet de finir son train de pneus du bout du p’tit doigt, ça reste un gadget. Un gadget qui a quand même dû coûter un plomb à Audi, depuis le développement… jusqu’à la mise en œuvre. La répartition du couple sur le train arrière n’est pas gérée par un différentiel mais par deux embrayages pilotés ! Bon, évidemment cette techno ne sert pas qu’à cramer de la gomme. D’ailleurs, pourquoi gâcher de si bons semi-slicks Pirelli P Zero Trofeo R de série ??? L’agilité est incroyable, le grip phénoménal, la RS 3 s’arrache des sorties de courbes comme si un écolo tentait de lui arracher le cœur, ce somptueux cinq cylindres à la sonorité incomparable… Et dire qu’ils veulent nous priver de tout ça. Rhaaa… !!!
Audi TT RS Iconic Edition
La version ultime de l’iconique coupé Audi né à l’aube des années 2000. Vous avez compris le truc maintenant, après lui ce sera piles pour tout le monde. Vu l’efficacité démentielle de l’Audi RS e-tron GT, nul doute qu’Audi saura donner une descendance électrique plus que convenable au TT mais on n’était pas prêts à abandonner le cinq cylindres… On n’est toujours pas prêts d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, ce TT RS Iconic Edition reprend la (très bonne) base du TT RS, avec évidemment LE cinq cylindres qui développe 400 ch et 480 Nm de couple pour abattre le 0 à 100 km/h en 3,7 secondes et plafonner à 250 km/h à cause de la bride électronique.
Cette Iconic Edition est là pour célébrer les 25 ans du TT, d’où quelques clins d’œil au modèle original comme le bouchon de réservoir en alu avec vis apparentes. En revanche, là où le premier TT avait marqué les esprits par la simplicité et la pureté de ses lignes, celui-ci s’est doté d’une brouette de lames, flaps et autre diffuseur carbone pour un look très racing et agressif. Les goûts et les couleurs…
L’Audi TT RS Iconic Edition est limité à 100 exemplaires en Europe. L’exclusivité faisant le prix de nos jours, comptez près de 120 000 € (hors malus), soit près de 38 000 € de plus qu’un TT RS qui offre exactement la même fiche technique. Après, c’est à voir entre vous et votre conscience. Et votre banquier…