Audi Sport a créé une nouvelle division Racing Legends pour vendre ses anciennes voitures de course. Les premières sur la liste seront une RS5 de DTM et un proto R18 e-tron des 24 Heures du Mans. Rangez ce portefeuille, on ne connaît pas les prix (d’ailleurs elles ont a priori déjà trouvé preneurs).
On sait en revanche que la RS5 est le châssis 107 qui a remporté la dernière course de la saison 2015 à Hockenheim, aux mains du double champion de la discipline Timo Scheider. C’est l’une des huit voitures construites pour l’équipe d’usine.
Conformément à la réglementation DTM de l’époque, elle n’a pas grand-chose à voir avec une RS5 de série puisqu’elle est basée sur une monocoque carbone renforcée par une cage en acier, et qu’elle est animée par un V8 atmosphérique de 460 ch transmettant sa puissance aux seules roues arrière. Quant à la boîte séquentielle à six rapports, les freins carbone et l’aileron arrière actif, ils étaient communs à toutes les voitures du plateau.
Mais le clou de cette première vente est indéniablement une R18 e-tron quattro, premier proto hybride engagé par Audi en WEC, qui a remporté les titres pilotes et constructeurs deux années de suite (2012, 2013), et surtout les 24 Heures du Mans 2012, 2013 et 2014.
Ce châssis 207 s’est quant à lui imposé aux 6 Heures de Spa-Francorchamps en 2012, propulsé par un V6 3,7 l TDI et une paire de moteurs électriques sur le train avant développant un total de quelque 770 ch, avec seulement 900 kg à remuer. À comparer aux 680 ch pour 1030 kg des actuels protos Hypercar avant application de la balance of performance…
« Nous sommes en train de reconstruire ces châssis avec des pièces d’époque reconditionnées, explique Rolf Michl, directeur exécutif d’Audi Sport. Dans certains cas, même les ingénieurs de cette période sont impliqués dans les projets actuels. »
La première de ces deux autos (on ne sait pas encore laquelle) sera livrée cet été. Audi Sport Racing Legends se fait fort d’assurer le SAV de tous les bolides qu’il vendra : contrôles réguliers, fourniture des pièces, un peu comme Ferrari dans le cadre de son programme Corsa Clienti.
On attend maintenant le menu des ventes à venir. Entre les protos, les GT et les voitures de supertourisme, ce ne sont pas les merveilles qui manquent dans les hangars d’Ingolstadt.