Une journée qui commence par deux nouvelles Audi RS est toujours une bonne journée, surtout quand leur nom est suivi du mot « Performance ». Après les RS4 et RS5 Competition, c’est autour des RS6 Avant et RS7 Sportback de profiter d’une version Performance.
Officiellement, ces RS6 et RS7 Performance ne viendront pas remplacer les modèles standard. En pratique, pour à peine 5 000 € de plus (soit respectivement 146 450 et 152 720 €), personne ne se refusera ce tour de vis sur les turbos, qui permet au V8 4.0 de gagner 30 ch et 50 Nm pour émarger à 630 ch et et 850 Nm. Ça devrait suffire…
Les deux autos grignotent ainsi 2 dixièmes sur le 0 à 100 km/h, qui tombe à 3,4 s. De quoi faire jeu égal avec la Mercedes-AMG E63 S et ses 612 ch, mais pas tout à fait avec la BMW M5 (3,3 s pour la M5 Competition, voire 3 s tout rond pour la radicale M5 CS et sa monte pneumatique de pistarde).
Audi ne s’est pas contenté de cette préparation moteur. De nouvelles jantes 22 pouces optionnelles permettent de gagner 4 x 5 kg, et l’ablation de quelques isolants acoustiques entre la baie moteur et l’habitacle réduit encore la masse de 8 kg tout en profitant à l’ambiance. Résultat, seulement 2 090 kg pour la RS6 et 2 065 kg pour la RS7. L’Alpine A110 R n’a qu’à bien se tenir…
L’autobloquant a par ailleurs été optimisé. Le pack Dynamic RS, regroupant les roues arrière directrices et une bride à 280 km/h au lieu de 250, est inclus en série, mais il faudra remettre la main à la poche pour le freinage carbone-céramique (bien utile au-delà de trois épingles avec tant de poids et de puissance) et la bride à 305 km/h du pack Dynamic RS Plus (histoire d’être vraiment sûr d’avoir la plus grosse sur l’Autobahn).
Visuellement, les RS6 et RS7 Performance se distingueront par un accastillage gris mat, ainsi que l’arrivée au nuancier d’un bleu Ascari (métallisé ou mat) et d’un argent Rosée mat. Scrutez-les bien quand vous en verrez passer, parce que les Audi thermiques de ce calibre sont une espèce en voie de disparition à très court terme.