Vous vous rappelez les concepts Audi skysphere et grandsphere de 2021 (oui, les majuscules, c’est so 2020…) ? Le premier était un roadster transformiste à empattement variable. Le second était une élégante GT 4 portes. Et Audi avait prévenu qu’un dernier concept urbansphere conclurait la série. Forcément, avec un nom pareil, tout le monde avait imaginé une étude de petite citadine. Qui aurait pu préfigurer une future A1 avec des capacités de conduite autonome, par exemple.
On avait bon pour les histoires de conduite autonome, mais alors pour le gabarit, on était à côté de la plaque, et pas qu’un peu. Pensez donc : le urbansphere est le concept le plus imposant jamais construit par Audi. En fait de compacte, cet engin est un énorme monospace de luxe conçu avec « les mégapoles chinoise » en ligne de mire. Logique…
L’Audi urbansphere a été dessiné conjointement par les équipes d’Ingolstadt et de Pékin, qui ont consulté des « clients potentiels chinois » pour trouver l’inspiration. De là à une éventuelle production en série, il y a encore très loin : il s’agit pour l’instant d’une pure étude de style. À travers elle, Audi « présent[e] sa vision de la mobilité premium de demain », un véhicule « systématiquement conçu de l’intérieur vers l’extérieur. »
Nous allons donc tout naturellement commencer par l’extérieur. Le urbansphere « est impossible à classer parmi les catégories de véhicules conventionnelles » explique Audi. Ah ? On aurait juré que c’était une monospace géant. Et ça nous allait très bien, parce que le sens pratique de ce genre de voiture reste inégalable.
Pour vous donner l’échelle, le urbansphere fait 5,51 m de long, 2,01 m de large et 1,78 m de haut. L’empattement est colossal à 3,40 m (une Twingo tiendrait presque entre ses essieux), tout comme les surfaces vitrées, sans parler des jantes 24 pouces dont le dessin à six doubles branches s’inspire apparemment du légendaire concept Avus de 1991.
Comme tous les derniers concept cars Audi, le urbansphere repose sur la prochaine plate-forme électrique PPE. On trouve ici une batterie de 120 kWh dans le plancher avec un moteur électrique sur chaque essieu, pour un total de 401 ch et 690 Nm. La marque promet 750 km d’autonomie et des charges à 270 kW permettant de récupérer 300 km d’autonomie en 10 minutes.
Et parce que c’est une citadine (si, si), cette voiture profite de roues arrière directrices pour une maniabilité optimale. La suspension pneumatique se charge quant à elle d’assurer un confort royal en toutes circonstances.
Passons à l’intérieur. Quand vous ouvrez les portes-suicide, un tapis rouge virtuel vous accueille. Le volant et le pédalier s’escamotent – parce que le Urbansphere propose bien évidemment une conduite autonome de niveau 4 comme tout bon concept car de 2022 –, et l’écran est projeté à même le bois de la planche de bord.
Comme à bord du grandsphere, mieux vaudra jeter son dévolu sur les places arrière et leurs somptueux sièges classe affaire qui pivotent et s’inclinent, tandis que des écrans partout se chargent de vous divertir. Ce qui est sûr, c’est que ça fait beaucoup de place pour seulement 4 passagers.
La majeure partie des matériaux, dans de jolis tons clairs, sont bien sûr recyclables, notamment de la viscose de bambou et du polyamide recyclé. On trouve aussi une fontaine à eau entre les sièges arrière. Audi définit par ailleurs l’habitacle de son concept comme « une zone de bien-être » grâce à l’usage d’un système de reconnaissance faciale et vocale pour déterminer si vous êtes stressé ou fatigué. Si c’est le cas, la voiture lancera une application de relaxation et/ou diffusera une bande-son apaisante via les enceintes intégrées aux appuie-tête.
Nous, c’est plutôt de savoir que la voiture est en train de nous juger qui nous stresserait, mais c’est peut-être nous…