Ce n’était qu’une question de temps : le W12 passé à la trappe, Bentley a hybridé le V8 4 l biturbo pour le remplacer au sommet de la gamme, en l’occurence sur la nouvelle Continental GT Speed. Un moteur électrique se cache donc dans la boîte auto à huit rapports. En compensant le turbo lag, il permet de revenir à une suralimentation à un seul étage bien moins complexe, et de faire tourner ces turbos plus fort.
Et paf, ça fait 782 ch, pour 1000 Nm. À comparer aux 659 ch et 900 Nm du W12 de la précédente Continental GT Speed, ou aux 740 ch et 1000 Nm de la très exclusive Batur. Inutile donc de préciser que cette Speed porte mieux jamais son nom avec un 0 à 100 km/h en 3,2 s et 335 km/h en pointe.
Le moteur électrique développe à lui seul 190 ch et 450 Nm, qui viennent se combiner aux 600 ch et 800 Nm du V8. Cette architecture et ces chiffres ne ne sont pas sans rappeler ceux de la nouvelle BMW M5… qui a pris une demi-tonne dans l’affaire par rapport à sa devancière thermique. La Bentley ? À peine 200 kg ! Comme une fleur… On arrive tout de même à 2 459 kg, en supposant qu’on soit à un quintal près au volant d’une Bentley.
Il faut dire que la batterie de cette hybride rechargeable affiche une capacité très respectable de 25,9 kWh. Logée en porte-à-faux arrière, ce qui permet à la Conti d’afficher fièrement une répartition des masses quasi parfaite de 49:51, elle offre une autonomie de 81 km WLTP en mode électrique.
Côté châssis, on peut bien sûr toujours compter sur une transmission intégrale et des roues arrière directrices, une suspension pneumatique pilotée et des barres antiroulis actives 48 V. Tout a été revu, Bentley précisant que la Continental GT est nouvelle à exactement 68 % par rapport à la précédente. La marque promet un confort sans précédent sur une Continental, une direction affûtée et une électronique coopérative dans les modes les plus délurés. Derrière les jantes 22 pouces, on trouve en option de monstrueux disques carbone-céramique de 440 mm à l’avant et 410 mm à l’arrière pour calmer le jeu.
Vous aurez bien sûr également remarqué le nouveau look de la Continental GT, derrière le regard à simples optiques qu’avait étrenné la Bacalar en 2020. Ce serait apparemment la première Bentley à blocs optiques simples depuis 1950. La silhouette reste mais les lignes sont été subtilement épurées. À bord, on est en terrain connu, autour du fameux panneau central rotatif de la planche de bord qui laisse choisir entre des cadrans analogiques, un écran 12,3 haute définition ou… juste du carbone ou du bois.
Une fois n’est pas coutume, Bentley a dévoilé simultanément la version cabriolet de la Continental GT Speed. À peine moins performante (0 à 100 km/h en 3,4 s, 285 km/h), cette GTC peut se couvrir ou se découvrir en à peine 19 s tout en roulant jusqu’à environ 50 km/h.
Rendez-vous à la fin de l’année pour découvrir le nouveau fleuron de Bentley dans la rue. D’ici-là, on devrait en savoir plus sur le reste de la gamme.
