La BMW 3.0 CSL (l’originale) pour les nuls
(Re)découvrez celle qui a inspiré le nouveau fleuron de BMW
Coupé Sport Léger. Ou plutôt « Coupe Sport Leichtbau », en VO. Oui, on commence en douceur.
Là, c’est plus compliqué. Selon les années et les versions, le 6 cylindres en ligne a cubé entre 3 l (noooon ?) et 3,5 l, et la puissance a pu varier entre 180 ch pour les premières versions à carburateur, et plus de 400 ch pour les versions de compétition.
Idem pour le poids. Toutes profitent d’un capot, de portières et d’un couvercle de malle en aluminium. Et, par rapport aux CS dont elles dérivent, perdent la direction assistée, les vitres électriques, et des insonorisants. Sauf si vous étiez une petite nature et que vous optiez pour le « city pack », quitte à ne plus être si leicht.
Mais celle à laquelle vous pensez probablement est la toute dernière 3.0 CSL, la « Batmobile », allégée au maximum (1 270 kg) et dotée d’un spectaculaire kit aérodynamique avec ses dérives le long des ailes avant, et bien sûr ses énormes ailerons surplombant la glace arrière et la malle. Cette version-là est animée par un 3,2 l de 206 ch pour 287 Nm, capable de la propulser de 0 à 100 km/h en moins de 7 s et jusqu’à 220 km/h, malgré les 90 kg d’appui procurés par la paire d’ailerons.
On va commencer avec Wilhelm Hofmeister. Oui, comme dans « pli [ou pan ] Hofmeister ». C’est à lui qu’on doit la silhouette de la BMW E9, la lignée de coupés née avec la 2800 CS en 1968, et qui culminera avec la 3.0 CSL trois ans plus tard. Un demi-siècle après, force est de constater que l’effet opère toujours. On sait bien que les goûts et les couleurs, tout ça, mais franchement, si ça ne fait pas partie du top 3 des plus belles BMW de tous les temps, on se fait moines.
Il faut aussi mentionner Jochen Neerspasch et Martin Braungart, débauchés de chez Ford par BMW pour transformer la CSL en bête de course. On peut raisonnablement considérer qu’avec trois titres en championnat d’Europe des voitures de tourisme, quatre victoires aux 24 Heures de Spa, une aux 24 Heures du Nürburgring, une aux 24 Heures de Daytona et une aux 12 Heures de Sebring, sans parler de trois victoires de catégorie au Mans, ce fut plutôt un succès.
Assez peu, à vrai dire. En bonne voiture d’homologation des années 1970, il n’y en a eu que 1 265 exemplaires, dont 500 en conduite à droite.
Et la spec « Batmobile » ne concerne que les 167 derniers. Les autres ressemblaient comme deux gouttes d’eau à une « simple » 3.0 CS. Ne nous demandez pas laquelle on préfère, on ne saura pas répondre.
Voyons…
La 3.0 CSL fut la première BMW à porter les bandes tricolores M. Ce fut aussi la première « art car » de BMW (signée Alexander Calder). Ainsi que la deuxième, d’ailleurs (Frank Stella, à l’image ci-dessus).
S’il est vrai que la BMW 3.0 CSL a permis au département Motorsport de se faire un nom en compétition (et de se faire un nom tout court), figurez-vous que le premier prototype de la CSL a été développé et construit par Alpina. Oui, celui-là.
En effet, Alpina, ça n’a pas toujours été que des BMW surpuissantes mais de bon goût, vertes avec du cuir beurre frais et des jantes turbine : à cette époque, c’était aussi une redoutable écurie de course, qui avait notamment engagé une E9 2800 CS aux 24 Heures de Spa 1970. Le résultat ? Oh, juste une victoire, avec 11 km d’avance sur la Alfa GTAm qui a terminé deuxième.
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