Avons-nous sous les yeux la future Corvette C9 ? Oui… mais non. Ce concept car aura assurément une influence sur le dessin de la prochaine génération de la Vette, mais ne vous attendez pas à le retrouver tel quel en concession avec des plaques.
Cette voiture a été dessinée par le nouveau studio de design avancé britannique de General Motors, à Leamington Spa (près de Birmingham). Il s’agit du premier des trois concepts Corvette qui seront dévoilés cette année. Le deuxième sera l’oeuvre du studio de Los Angeles et le troisième, que l’on devrait découvrir cet été, sera passé par les planches à dessin de Detroit et reprendra des éléments des deux précédents. Pour nous livrer sans doute une vision bien plus réaliste de ce que pourrait être la Corvette C9 dans quelques années…
General Motors a ouvert plusieurs de ces studios satellites à travers le monde : Shanghai, Séoul, Sao Paulo et désormais le Royaume-Uni, en plus de celui de Los Angeles et de la maison-mère de Detroit. Chacun est chargé de proposer ses propres idées et perspectives dans le cadre du travail de design conceptuel global chez GM. Et demander à un studio anglais de dessiner ce que pourrait être la prochaine Corvette, c’est peut-être le meilleur moyen d’avoir un point de vue rafraîchissant sur le sujet.
Le brief de la part de Detroit était aussi simple que ça, et voici le résulat : quelque chose d’infiniment plus svelte, élégant et subtil que la balourde C8 actuelle. « Dans le cadre de l’étude créative Corvette, nous avons demandé à de multiples studios de développer des concepts d’hypercar », a déclaré Michael Simcoe, vice président du Design global. « Il était important qu’ils rendent tous hommage à l’ADN Corvette historique, mais chaque studio a apporté sa propre interprétation créative au projet. Ce qui est exactement ce que notre réseau de studios de design avancé est censé faire : repousser les limites, remettre en cause les conventions et imaginer ce qui pourrait être. »
Et autant évacuer le sujet tout de suite : oui, ce concept est virtuellement une Corvette électrique (même si la marque n’a évoqué aucune caractéristique technique), ce qui offre des libertés aux designers. « Ce que nous avons fait ici ne veut pas dire que la prochaine génération sera 100 % électrique ou quelque chose d’approchant. C’est un concept, mais lui donner un groupe motopropulseur électrique veut dire qu’on peut jouer davantage sur l’aéro : un fond plat plus efficient, et canaliser l’air à travers la carrosserie. » Du calme, donc, la prochaine Corvette ne sera pas à piles. En tout cas pas complètement… Le V8 a encore de beaux jours devant lui.
Bien que la voiture soit électrique, ils ont travaillé sur une silhouette classique de supercar à moteur central arrière. Celle-ci est divisée en deux parties distinctes : le dessus, aussi lisse et fluide que possible, et le dessous, privilégiant la fonction et l’aéro, avec beaucoup plus de complexité et d’aspérités. D’où cet effet biton. Notez que la partie inférieure est imprimée en 3D à partir de pneus recyclés.
C’est peut-être de trois quarts avant que la voiture est le plus à son avantage avec ses énormes prises d’air, son museau de catamaran au ras du sol et sa carrosserie sculpturale comme drapée à même la structure, avec des passages de roue saillants. Le tout n’est pas sans rappeler l’Aston Martin Valkyrie.
L’ADN Corvette reste cependant bien présent grâce à l’épine dorsale, référence à la première Sting Ray de 1963, qui divise ici non seulement la glace arrière mais aussi le pare-brise. Ce n’est pas que pour la nostalgie puisque cela permet de se passer de montants latéraux pour mieux voir la corde. Les énormes portes-papillon sont aussi articulées autour de cet axe central, et embarquent donc chacune une moitié du pare-brise lorsqu’on les ouvre vers le haut.
Le soubassement laisse entrevoir beaucoup d’espace négatif, là encore à la manière de la Valkyrie. De quoi canaliser les flux d’air à volonté. La poupe dissimule aussi des ventilateurs comme sur la GMA T.50 pour réduire la traînée et améliorer l’efficience. En mode Track, des ailerons dorsaux émergent pour maximiser l’appui. Le meilleur des deux mondes donc, sur la route et sur la piste, avec une ligne à tomber.
« On a déjà créé des Corvette ailleurs qu’aux Etats-Unis par le passé, en tant que concepts, explique Simcoe. Le développement final est toujours mené aux Etats-Unis. Nos studios chinois et coréen n’ont pas été sollicités cette fois à cause de la charge de travail qu’ils ont déjà, et confier cette tâche au studio britannique était franchement un test pour l’équipe. C’est une façon différente d’envisager la voiture. »
En tout cas, vivement la suite américaine…
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