Vous en connaissez beaucoup, des gens qui, en regardant une Lamborghini Countach (la vraie), se disent « mouais, c’est joli mais c’est quand même un peu timide » ? C’est apparemment l’avis du japonais Liberty Walk, spécialiste des kits (très) larges. Qui, un an après s’être déjà laissé aller sur une Ferrari F40, vient de commettre un nouveau blasphème.
Des ailes XXL, un nouveau bouclier, un diffuseur, des bas de caisse profilés, un énorme aileron, une prise d’air sur le toit : de quoi conférer à la Countach un niveau de street cred encore jamais atteint par aucune création d’homo sapiens. Ou de cred tout court, parce que dans la street il y a des dos d’âne et des rampes de parking et que Liberty Walk n’est manifestement pas encore prêt à accepter cette réalité.
Le résultat devrait être considéré comme une abomination, peut-être le plus gros bras d’honneur fait à Marcello Gandini depuis que quelqu’un chez Lamborghini a décidé que le projet LPI 800-4 était une bonne idée. Et pourtant… on en veut une. Très fort.
Ainsi métamorphosée, la Countach semble s’être échappée d’un paddock des 24 Heures du Mans dans les années 1980. Enfin, si Le Mans avait lieu dans les rues de Tokyo, et qu’on avait pas encore inventé les arceaux de sécurité.
Contrairement à ses pratiques habituelles, Liberty Walk n’a pas publié de prix pour ce kit, ce qu’on peut comprendre vu l’exclusivité de la voiture donneuse. Mais quand on sait que la Countach du Loup de Wall Street, loin d’être le plus beau spécimen de la lignée, a récemment changé de mains contre un chèque de 1 655 000 $, on peut s’attendre à une facture salée. Sans compter le fait de se faire jeter des pierres si l’envie vous prend de traverser Sant’Agata là-dedans…