Vous vous souvenez de la De Tomaso P72 ? On était tous tombés sous le charme de ses lignes magnifiques lorsqu’elles avaient été révélées au monde pour la première fois cet été. Mais une question subsistait, et pas des moindres : quel moteur allait abriter cette sublime carrosserie ?
Voyez-vous, la marque De Tomaso (qui a fêté ses 60 ans en 2019) a toujours eu un certain faible pour les moteurs Ford, du petit quatre-cylindres en ligne de la Cortina aux V8 rugissants. C’est vers cette dernière catégorie que va finalement se tourner la P72. Merci aux nouveaux propriétaires qui désirent plus que tout « conserver l’esprit et l’ADN de la marque ».
Ils ne jouent pas non plus à qui a la plus grosse. S’ils n’avaient pas encore dévoilé de chiffres relatifs aux performances, c’est parce que ces derniers « ne relevaient pas de la philosophie qui entoure ce projet et de ce qu’il vise à accomplir ». Pour le directeur général et marketing Ryan Berris, le marché des supercars est « plus que saturé d’éditions limitées à des seules fins commerciales et vantées pour leurs performances ». C’est pourquoi De Tomaso a choisi une toute autre approche, orientée vers « l’histoire et l’expérience globale ».
Le V8 5.0 Ford à compresseur choisi pour la tâche n’en est pas moins incroyablement puissant. Modifié par Roush, il devrait produire plus de 700 ch et 825 Nm de couple. Le tout est envoyé aux seules roues arrière par une boîte manuelle à six rapports. Jusqu’au rupteur à plus de 7 500 tr/min, promet la marque.
Turbo ? Électrification ? « Hors de question » pour De Tomaso, car la P72 n’a pas besoin de dépasser la barre symbolique des 1000 ch. « Nous voulions délivrer la puissance de façon douce et linéaire, sans nuire à la bande-son old-school d’un V8 américain », expliquent-ils. Apparemment la marque travaille dur pour que son compresseur soit le plus silencieux possible et que le bruit final rappelle celui d’un moteur atmosphérique.
Les heureux acheteurs devront donc encore un peu patienter avant de mettre la main dessus. Roush et De Tomaso travaillent de part et d’autre de l’Atlantique pour s’assurer que les normes d’émission soient respectées.