Vous connaissez celle du Land Rover à l’épreuve des balles ?

Et avant que vous répondiez « Oui, ça s’appelle un Land Cruiser« , précisons que nous parlons d’un Land Rover littéralement à l’épreuve des balles. Un Defender 110, pour être précis.

Et quitte à être précis, autant indiquer aussi que parler d’une voiture « à l’épreuve des balles » est un peu abusif. Comme on peut l’attendre de quelque chose qui est destiné à s’interposer entre vous et une arme à feu, il y a des certifications spécifiques pour quantifier cette protection, et des tests non moins spécifiques pour le prouver.

Dans ce cadre, rien n’est jamais complètement « à l’épreuve des balles », seulement à l’épreuve de certaines balles. On parle plutôt de protection balistique. L’armurier allemand Trasco, lui, a baptisé son système A-Kip. Ce qui a) n’est pas très explicite, là, comme ça, et b) est quand même moins sexy qu’un nom bien évocateur comme Tank ou Vengeance. Il faut dire que le nom idéal était déjà pris : Defender.

A-Kip pour anti-kidnap, apparemment. Ça fait tout de suite plus sérieux. Comme on peut s’en douter, la recette est secrète, sans quoi elle serait moins efficace. On sait seulement qu’elle implique une bonne dose d’acier, de verre et de matériaux composites de haute sécurité, offrant un degré de protection balistique allant de VPAM 4 à VPAM 6 selon les configurations.

Ça ne vous parle pas ? Un blindage VPAM 4 résiste à trois rafales consécutives de 44 magnum. Un VPAM 6 arrête trois rafales de 7.62, le genre de munition qu’on trouve sur un AK-47, par exemple. L’idéal étant tout de même d’éviter les embuscades pour ne pas avoir à tester cette résistance en conditions réelles.

Dans tous les cas, parce que la discrétion reste la meilleure des protections, le Defender A-Kip parvient à rester aussi incognito qu’un Defender 110 standard. Mais à ce moment-là, si l’on veut vraiment passer sous les radars, il vaudra mieux blinder une vieille Skoda Octavia dans son jus…