Vous avez bien raison, elle est superbe. Ceci, mesdames et messieurs, est la DevBot 2.0 de Roborace : un proto de course électrique et entièrement autonome, dont on pourra observer les ébats sur circuit dès l’année prochaine.

Selon Roborace, cette nouvelle version de la DevBot a recours aux mêmes capteurs que la Robocar, sous une carrosserie nettement plus traditionnelle qui peut même embarquer un être humain.

Elle en termine avec sa mise au point à la veille de la « saison Alpha », qui commencera fin 2019. L’idée sera d’aligner dans chaque équipe une intelligence artificielle et un pilote humain, puis de comparer les chronos entre les écuries.

La machine pourra donc apprendre de l’homme, et vice versa. Le directeur technique de Roborace, Bryn Balcombe, avait déjà confié à TopGear un peu plus tôt dans l’année que la DevBot allait troquer sa tenue de proto rafistolé, avec des câbles qui dépassent un peu partout, pour une allure plus soignée.

« Vous pouvez piloter manuellement et dresser une cartographie de l’environnement au fil des tours, nous expliquait Bryn. Vous claquez des chronos, et vous essayez de les battre avec l’IA. Et à la lumière des données accumulées par cette dernière, vous pouvez aussi améliorer les performances du pilote humain. »

Si vous avez peur que ceci prenne une tournure à la Black Mirror, rassurez-vous : tout ça, c’est uniquement pour le spectacle. « La DevBot est à la Robocar ce qu’une F2 est à une F1 », précisait Bryn.

L’engin est donc loin de se traîner : conçu autour d’un châssis tubulaire Ginetta, il emploie les mêmes capteurs, logiciels et batteries que la Robocar (avec toutefois une puissance légèrement réduite) et passe de 0 à 100 km/h en moins de 3 s grâce à un couple phénoménal.

L’homme qui a dessiné Robocar, Daniel Simon (connu à Hollywood pour ses travaux sur Tron : Legacy, Oblivion ou Captain America), était revenu pour TopGear sur les progrès de la DevBot. « Je suis fasciné par la composante humaine du projet. Le pilote signe un temps, l’IA tente de faire mieux. Et les deux peuvent s’entraider. »