À bord

L’habitacle de la la nouvelle S3 laisse une impression mitigée. Certes, il y a tout ce qu’on peut vouloir dans une voiture moderne, mais il a perdu en personnalité par rapport à celui du modèle précédent.

Ce dernier était une ode au perfectionnisme, avec des molettes guillochées dans tous les sens et des matériaux bien plus flatteurs que la concurrence. Mais maintenant que les écrans ne sont plus escamotables et qu’il y a de moins en moins de boutons, il y a beaucoup d’espace sur les planches de bord. Les designers disent que cela permet de laisser l’habitacle respirer, mais cela peut aussi donner une impression de vide. Surtout s’il y a plus de pastiques durs que par le passé. Et avec moins de boutons sous les doigts, on est plus souvent amené à toucher ces éléments de mobilier, ce qui accentue l’impression de régression qualitative.

Il y a beaucoup de moyens d’épicer un peu tout ça, avec des inserts en carbone ou des surpiqûres en losange sur les sièges intégraux en cuir et/ou Alcantara. Les coussins latéraux de ces derniers en font d’ailleurs un peu trop, d’autant que la position de conduite reste bien haute pour une sportive. C’est souvent le cas sur les compactes du segment, mais ces cinq dernières années, tout le monde a fait mieux que ça. La concurrence a aussi rattrapé la S3 sur le plan de la présentation et de la technologie embarquée. Certes, l’infotainement est agréable à regarder et à utiliser grâce la combinaison de l’écran central 10,1 pouces et du Virtual Cockpit Plus 12,3 pouces (au lieu de 10,25 pouces sur le Virtual Cockpit standard, moyennant 290 €). Mais la qualité perçue de la BMW est supérieure, et la présentation steampunk de la Mercedes plus exclusive.

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