Verdict

D’habitude, quand une marque prétend que sa voiture n’a aucune concurrence, on toussote d’un air entendu en pensant dans la seconde à cinq modèles. Parce que d’habitude, ce n’est qu’un vœu pieux. Ici, la GT-R est pourtant vraiment seule en son genre.

On trouve un certain nombre d’autres supersportives dans des versions typées circuit, que ce soit chez Porsche ou AMG. Mais si vous cherchez une auto à moteur avant avec de la place à bord (y compris pour deux passagers arrière à l’occasion), et quatre roues motrices pour rouler par tous les temps sans arrière-pensée, vous allez pouvoir vous gratter le menton longtemps. Une Jaguar F-Type SVR ? Elle perdrait la trace de la Nissan après trois virages. La GT-R serait peut-être plus proche en pratique de quelque chose comme une E63 ou une M5, mais Nissan considère qu’une brave routière transformée en dragster n’est pas comparable avec une vraie voiture de sport.

La Nissan peut apparaître un peu fruste au premier abord. Elle grince de partout en ville, par exemple. Mais sur un circuit, elle se métamorphose en arme de haute précision. Et sur route, elle est tellement omnipotente que l’on comprend très vite pourquoi la moitié de ses propriétaires se sentent obligés de la faire préparer. Il est trop tentant de chercher où s’arrêtent les superpouvoirs de cette vénérable ancêtre.

Mettez de côté tout préjugé sur son blason. La GT-R la plus aboutie de l’histoire est l’exemple parfait de ce qui se passe quand on laisse des ingénieurs perfectionner leur art. Contre toute attente, le nouveau cru de la GT-R Nismo ne fait qu’une bouchée du modèle d’il y a trois ans. L’existence de cette roturière tueuse de supercars est plus que jamais une bénédiction dans ce monde où l’aristocratie allemande a tous pouvoirs.

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