Peugeot e-208

La 208 est la nouvelle arme de Peugeot pour aller tailler des shorts à la concurrence. Et avec la nouvelle 208 vient la e-208.


Publié le : 8 juin 2020

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Une 208 comme les autres, juste électrique, et... au tarif salé ! Mais probablement la plus fun.

La même en tout électrique. Pas de modèle spécifique. Même pas une peinture dédiée. Tout juste des jantes (et encore, pas sur toutes les versions), un logo « e » dans le montant C comme un simple niveau de finition, un Lion Peugeot dichromique à l’avant et à l’arrière et une calandre partiellement ton caisse. C’est l’élément le plus distinctif et, pour ma part, le plus discutable. Mais pour le reste, c’est une 208 identique aux autres et c’est bien le but, rassurer le chaland en lui vendant non pas un saut dans le futur de la mobilité propre mais simplement une 208. Plus propre. Ah oui, dernière différence avec ses soeurs thermiques, elle n’a pas d’échappement. Évidemment…

Extérieurement, le design est affirmé et sa nouvelle signature lumineuse lui assurent une vraie prestance malgré son gabarit. Et quand on se jette dedans, elle ne déçoit pas ! Même si, au premier abord, l’assise semble trop molle, elle se révèle en fait très confortable tout en assurant un bon maintien. Et globalement, la qualité des matériaux et du design a fait un bond colossal. Les plastiques, les textures, les touches piano… l’ancienne 208 est oubliée et la concurrence doit avoir les joints qui grincent. Seule ombre au tableau, les commandes physiques de clim ont disparu et sont intégrées à l’écran tactile central qui par ailleurs souffre d’une ergonomie parfois discutable. Mais puisque Apple Car Play et Android Auto sont de série (allô, les premiums ? DE SÉRIE !) Waze saura y remédier. Au moins pour la nav, pas pour la clim’, désolé…

Autre nouveauté qui fait son petit effet, le nouvel i-Cockpit 3D qui permet de présenter les informations en « couches » façon hologramme. L’effet wahou est indiscutable mais en plus de vous donner l’impression de piloter l’U.S.S. Enterprise, cela améliore  la sécurité puisque Peugeot affirme que le temps de réaction à certaines infos est inférieur de 0,5 secondes.

Comptez environ 350 kg de plus qu’une 208 thermique mais vous connaissez la chanson, les batteries sont implantées plus bas, le centre de gravité est donc lui aussi plus bas (et mieux centré entre les roues, moins en avant que les versions thermiques) et c’est la stabilité qui y gagne. Pour gérer ce poids supplémentaire, Peugeot a dû revoir la suspension arrière et opter pour des ressorts plus fermes mais la sensation est presque identique aux versions thermiques.

Et c’est bien là le tour de force des équipes du Lion, avoir réussi à sortir des versions thermiques et électriques aussi proches. Même espace intérieur, même volume de coffre, même look, même habitacle avec le même levier de vitesses qui permet simplement ici de choisir un mode de freinage régénératif plus efficace. Pas suffisant pour une conduite « à une pédale » cependant. D’autant que ce freinage régénératif n’est pas actif batterie pleine et n’apparaît que progressivement pour être pleinement opérant qu’à environ 70% de batterie. Bref, il n’est jamais constant, difficile donc de prendre ses repères.

Tout comme les thermiques, la e-208 dispose de modes de conduite qui limitent les performances à 60 kW en Eco (env. 82 ch), 80 kW en Normal (env. 106 ch) et 100 kW en Sport (pleine puissance de 136 ch). Devinez dans lequel on a passé la majorité de notre essai…

Au démarrage la e-208 ne vous arrachera pas les cervicales. Il n’y a pas la puissance d’une Tesla mais… on nous a également confié que la puissance est volontairement régulée sous les 5 km/h, toujours pour rester sensiblement proche du comportement d’une thermique. Même chose côté freinage, efficace mais rien de spécifique à noter, la régénération d’énergie étant plus perceptible au lever de pied. Bref, tout cela à l’air furieusement… normal. Et c’’était à coup sûr l’effet recherché. Il ne faut pas effrayer Madame Michu. Avec la 208, la mythique 205 a probablement trouvé sa “vraie” descendante et… la e-208 pourrait bien en être la meilleure versions.

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