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F1 : 10 leçons du GP de Bahreïn

Verstappen intouchable, la gnaque d'Alonso, encore un abandon Ferrari, et bien plus encore.

La rédaction
Publié le : 6 mars 2023

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Alonso a toujours bon pied bon oeil

Fernando Alonso est réputé pour ses choix de carrière désastreux mais cette fois, il semble avoir atterri dans une voiture à la hauteur de son talent. Malgré une touchette avec son coéquipier qui l’a fait reculer du 5e au 7e rang dans le premier virage, le vétéran de 41 ans a déchaîné son Aston Martin pour se payer les Mercedes de George Russell et Lewis Hamilton, puis la Ferrari de Sainz, jusqu’à la troisième place finale (grâce à l’abandon de Charles Leclerc). C’est son premier podium depuis le Grand Prix du Qatar 2021.

Le dépassement sur son ancien coéquipier Hamilton, par l’intérieur du virage 10, était notamment de toute beauté. Quel pilote !

02
Le championnat est déjà plié

Pendant qu’on admirait les exploits d’Alonso, la bataille pour la victoire… n’a pas eu lieu. Max Verstappen a gardé la tête depuis sa pole position et possédait déjà un matelas de 10 secondes d’avance au bout de 14 tours. À partir de là, il a mis le régulateur et a tranquillement vogué jusqu’à l’arrivée au volant de sa RB19.

L’écart avec le peloton semble encore plus marqué qu’à la fin de la saison dernière, faisant dire par exemple à George Russell que Red Bull avait déjà les titres pilotes et constructeurs dans la poche. On croise les doigts pour que les autres se réveillent…

Derrière Verstappen, son coéquipier Sergio Pérez a fini par reprendre le dessus sur Charles Leclerc qui l’avait dépassé au départ pour assurer un doublé Red Bull. Rétrospectivement, c’était inutile puisque…

03
Ferrari a abandonné à la première occasion

… Ferrari n’a pas résolu ses problèmes de fiabilité. L’équipe avait logiquement insisté sur le travail réalisé là-dessus pendant l’hiver, en espérant pouvoir pousser ses moteurs plus longtemps et gagner ainsi en performance sur un tour.

Pourtant, une fois de plus, Charles Leclerc a perdu de la puissance alors qu’il tenait le podium, jusqu’à devoir se ranger au bord de la piste au 41e tour. En sachant qu’avant la course, Ferrari avait déjà dû remplacer la batterie de son système hybride, utilisant ainsi son quota de deux par voiture pour une saison avant même le départ de la première course. La prochaine fois, ce sera une pénalité pour Leclerc.

Sans même parler du rythme de course de Red Bull, tout le monde se demande donc ce que Ferrari peut accomplir de façon réaliste en 2023. Les tifosi ont intérêt à être optimistes…

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Lance Stroll est un dur-à-cuire

Les blessures de Lance Stroll lors de son accident de vélo étaient censées être « mineures », nous avait-on dit. La preuve : après avoir raté les essais de présaison, il allait prendre le volant lors du premier Grand Prix. Il s’avère que ce n’est pas à un, mais aux DEUX poignets que le Canadien s’est blessé, ainsi qu’à un orteil (d’où les tongs sur la photo).

Malgré tout, il a réussi à se qualifier huitième puis à terminer sixième de la course, devant George Russell. Certes, il a failli sortir son équipier Alonso au premier virage, mais les deux Aston s’en sont sorties sans dommages (donc en plus d’être rapides et fiables, elles sont solides). Chapeau, Lance.

05
Esteban Ocon aime les pénalités

Il avait pourtant fait mieux que limiter les dégâts en qualifs : neuvième sur la grille, de quoi viser de gros points le dimanche. Hélas, Esteban Ocon a mal positionné son Alpine sur la grille (sa roue avant droite dépassait de quelques centimètres à droite du marquage), ce qui a provoqué un enchaînement surréaliste.

Cette petite faute lui a coûté une pénalité de 5 s. Sauf que lorsqu’il s’est arrêté pour la purger, les mécaniciens, qui comptaient en profiter pour changer le museau de la voiture après un contact, ont touché cette dernière 0,4 s avant la fin des 5 s. D’où une nouvelle pénalité de 10 s. Et quand Ocon est repassé dans les stands pour s’en acquitter, il a été flashé 0,1 km/h au-dessus la limitation. D’où encore 5 s de pénalité… Quand ça veut pas, ça veut pas. Devant le désastre, Alpine a fini par rappeler Ocon au stand pour abandonner et préserver son unité de puissance.

Pour vous donner une idée, la dernière fois qu’un pilote a pris trois pénalités en un seul Grand Prix, c’était le grand Pastor Maldonado en 2015. Oui, hein ?

06
Mercedes a déjà renoncé

Après avoir fait le gros dos pendant toute la saison 2022, jusqu’à finir par gagner une course et à manquer de peu de déloger Ferrari de la deuxième place, Mercedes continuait de vanter son concept « zéro ponton », quand toute la grille ou presque s’est inspirée des flancs de la Red Bull pour 2023.

Mais ça, c’était avant. Ce week-end, Toto Wolff a publiquement remis en cause ce parti-pris technique. Même si elle a résolu ses problèmes de marsouinage, Mercedes manque toujours cruellement d’appui. Et le plafonnement des budgets ne va pas faciliter le développement.

Pour en arriver à cette conclusion, il leur a fallu voir l’Aston Martin leur tourner autour avec le même moteur, la même boîte et la même suspension. Sans oublier une aéro développée dans la même soufflerie… Aïe. Il y en a qui vont se faire souffler dans les bronches à Brackley.

07
Bottas, le guerrier siencieux

Personne ne savait trop où placer Alfa Romeo dans la hiérarchie après les essais. Elle aurait très bien pu se battre pour le podium comme au fond du peloton.

Surprise, surprise, c’est quelque part entre les deux. En revanche, c’était vraiment une surprise de voir Bottas pointer au sixième rang après un premier arrêt précoce qui lui a permis de mystifier Russell et Alonso.

Ces derniers ont fini par le redoubler, mais le Finlandais a conclu une course sans accroc au huitième rang, en partant douzième. To whom it may concern, tout ça tout ça.

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McLaren, le cauchemar

Oubliez Ocon, il y a eu encore plus malheureux à Bahreïn. McLaren ne s’attendait pas à grand-chose après ses essais, mais ils ont quand même été déçus.

Norris avait pourtant réussi à se qualifier à une onzième place inespérée. Ensuite, plus rien n’a fonctionné. Le premier Grand Prix d’Oscar Piastri s’est achevé au bout de 11 tours sur un abandon pour problème électrique. Un autre problème a contraint Norris à s’arrêter aux stands à de multiples reprises. Il a terminé la course, mais en dernière position, un tour derrière le pilote précédent. La saison risque d’être longue pour les fans de McLaren…

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Williams, pas si mauvais

McLaren s’attendait à être lent, et l’a été. Williams s’attendait à être lent, mais ne l’a pas été.

Pas tant que ça, en tout cas. Alex Albon, grâce à un départ splendide depuis la 15e place, a même réussi à accrocher le point de la dixième place, 1 s devant l’Alpha Tauri de Tsunoda.

Pendant ce temps-là, le rookie Logan Sargeant livrait une première course irréprochable, franchissant la ligne en P12 après être parti P16 (non sans avoir signé en qualifs le même temps que Norris au millième près).

10
Gasly l'insubmersible

Tandis qu’Ocon passait la course à être pénalisé pour un oui ou pour un non, Pierre Gasly a réalisé une magnifique remontée de la vingtième et dernière place jusqu’aux points de la neuvième. Pour son premier Grand Prix chez Alpine, il a gardé la tête froide et ‘est tranquillement frayé un chemin dans le peloton, tout en exploitant à merveille le virtual safety car provoqué par l’abandon de Leclerc pour chausser des pneus frais et repartir à l’attaque.

Dans le duel interne franco-français chez Alpine, inutile de dire qu’il repart de Bahreïn avec l’avantage. Cela ne fera pas oublier que l’écurie tricolore, meilleure des autres en 2022, n’était nulle part ce week-end.

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