F1 : McLaren est champion du monde des constructeurs

À Abu Dhabi, la team papaye a survécu à l'accrochage de Piastri avec Verstappen puis à la furia des Ferrari pour décrocher le titre grâce à la victoire de Norris.

La rédaction
Publié le : 9 décembre 2024

La pole position puis la victoire de Lando Norris à Abu Dhabi ont permis à McLaren de décrocher son premier titre constructeur depuis… 1998, l’année de la première couronne de Mika Häkkinen chez les pilotes. Voilà qui ne nous rajeunit pas.

Les monoplaces orange partaient certes favorites après avoir verrouillé la première ligne, Charles Leclerc ayant été relégué en P19 à cause d’une pénalité. Sauf qu’à la fin du premier tour, Piastri occupait la dernière position après avoir été victime d’un ambitieux plongeon de Max Verstappen à l’intérieur (qui vaudra au quadruple champion du monde une pénalité de 10 s), tandis que Charles Lerclerc était déjà remonté à la huitième place.

Piastri a ensuite lui-même reçu une pénalité de 10 s pour avoir percuté la Williams de Colapinto, et n’a pas réussi à faire mieux que P10 sous le drapeau à damiers après avoir passé une bonne partie de la course dans l’aileron arrière de Fernando Alonso.

Autant dire que Lando Norris avait une sacrée pression sur les épaules : s’il avait glissé ne serait-ce qu’en deuxième position derrière Carlos Sainz, l’héroïque remontée de Leclerc jusqu’à la troisième place aurait rétabli l’égalité parfaite entre McLaren et Ferrari au championnat. Le titre aurait alors été attribué… en fonction du meilleur tour en course, ce qui eût été incroyable après cette saison de 25 Grands Prix.

Heureusement pour McLaren, on n’en est pas arrivé là. Norris a mené une course parfaite, gardant Sainz à bonne distance pour aller décrocher sa quatrième victoire et la sixième d’une McLaren cette saison. Il sécurisait ainsi sa place de vice-champion chez les pilotes, et le premier titre constructeur de McLaren depuis 26 ans. Aucun des pilotes actuels de Woking n’était né à l’époque…

Dans l’intervalle, malgré de nombreuses saisons à se battre au sommet, l’écurie n’avait décroché qu’un titre pilote avec un certain Lewis Hamilton en 2008. Celui-ci, six couronnes plus tard, a brillamment conclu sa dernière course en gris en remontant de P16 à P4, non sans s’offrir un savoureux dépassement sur son coéquipier George Russel dans le tout dernier tour. Un bien bel adieu àMercedes avant de rejoindre Ferrari.

McLaren termine à 666 points, Ferrari sur ses talons à 652 points. Avec 9 titres, l’écurie papaye rejoint Williams à la deuxième place du panthéon des constructeurs, derrière Ferrari et ses inaccessibles 16 titres. Autre statistique remarquable, McLaren devient la deuxième écurie cliente à décrocher le titre lors de ce millénaire après Brawn en 2009. Toutes deux étaient motorisées par Mercedes.

Même si McLaren peut s’en vouloir d’avoir laissé échapper le titre pilote à Verstappen dont la Red Bull ne faisait plus le poids depuis l’été, ils peuvent se féliciter d’être revenus de si loin après le calamiteux intermède Honda (on parle de la 9e place du championnat en 2017), puis les atermoiement du printemps 2023 où ils étaient retombés en fond de grille.

À l’été 2023, la McLaren était devenue la seule monoplace en mesure de rivaliser avec la Red Bull, et Norris collectionnait les deuxièmes places derrière l’invincible Verstappen.

Au début de cette année, Red Bull semblait avoir gardé l’avantage et Verstappen remportait sept des 10 premiers Grands Prix. Mais depuis la première victoire en carrière de Norris à Miami en mai, la McLaren était souvent considérée comme la voiture la plus rapide du plateau. Et avec un Sergio Perez en chute libre chez Red Bull, Woking a réussi à refaire un retard qui s’élevait à 115 points.

La superbe victoire de Piastri à Bakou en septembre a confirmé les ambitions de McLaren et même si Ferrari n’était jamais bien loin derrière, les performances de l’écurie britannique ont fini par payer sur l’ensemble de la saison, dont les cinq dernières courses auront été gagnées par quatre (!) écuries différentes.

En l’absence de changement de règlement pour 2025, la compétition s’annonce donc incroyablement serrée l’an prochain. Rendez-vous le 18 février pour découvrir les monoplaces 2025, puis le 16 mars pour le premier Grand Prix en Australie.

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