Ferrari n’a pas pu résister plus longtemps. Après avoir vu la Lamborghini Aventador SVJ Roadster, l’Aston Martin DBS Volante et la Bentley Continental GTC se disputer le titre de la cabine de bronzage la plus rapide du monde, ils ont estimé que trop, c’était trop. Ça y est, la 812 Superfast enlève le haut pour devenir la 812 GTS.
Oui, les montants arrière sont un peu imposants et lui confèrent une silhouette qui se rapproche davantage de la targa. Il faut dire qu’ils dissimulent un toit en dur qui s’escamote en 14 s jusqu’à 45 km/h, pour exposer les deux occupants de la 812 GTS à la fureur d’un des moteurs les plus dantesques jamais produits par Ferrari.
En l’occurrence un V12 6,5 litres atmosphérique capable de réveiller les morts dans tous les pays limitrophes, puis de semer des hordes de zombies sans problème grâce à ses 800 ch et 718 Nm. Un monstre.
Quand il s’agit de cabriolets, Ferrari laisse d’habitude le gros du travail à ses modèles V8, actuellement la Portofino (qui succède à la California) et la nouvelle F8 Tributo Spider, héritière d’une longue et formidable lignée de cabriolets biplaces à V8 central arrière. Il y a bien eu des versions découvrables des 550, 575, 599 et F12 mais c’étaient des séries limitées rarissimes, avec encore moins de chance de voir le soleil qu’un roux fan de Fortnite.
Cette fois, il semblerait que la 812 GTS ne soit pas réservée aux tifosi les mieux introduits. Celle-là est pour les vraies gens. Bon, les vraies gens prêts à se délester de plus de 300 000 € pour un cabriolet V12 qui, malgré 75 kg de renforts châssis, passe toujours de 0 à 100 km/h en moins de 3 s et atteint 340 km/h (vitesse à laquelle vous aurez normalement perdu l’audition, et peut-être la raison).
Si vous trouvez quelques virages, vous pourrez profiter de tout le savoir-faire de la 812 Superfast, avec son électronique diabolique. L’aérodynamique a bien évidemment été revue en profondeur pour tenir compte de l’ablation du toit.
Il n’y a qu’un seul problème : où était ce magnifique engin il y a trois mois, quand on avait encore tout l’été devant nous ?