Il semblerait que la révélation de la première voiture électrique de Ferrari soit prévue pour le 9 octobre, si l’on en croit une déclaration sibylline du grand patron Benedetto Vigna lors de la présentation des résultats 2024.

« La volonté de progrès qui a toujours caractérisé Ferrari a mené à des innovations dans notre infrastructure avec l’inauguration du e-building. Dans nos produits, comme l’illustre la nouvelle supercar, la Ferrari F80 ; et dans notre R&S, avec le nouveau E-Cells Lab qui améliorera notre savoir-faire électrochimique pour nous préparer à l’avenir. »

« Et nous en dévoilerons davantage sur notre futur le 9 octobre lors de notre Capital Markets Day, a-t-il ajouté. « Notre futur » : à moins que Ferrari prévoie secrètement de construire des lanceurs spatiaux ou des robots rouges, il ne peut s’agir que de son nouveau modèle électrique, dont on pressent qu’il prendra la forme d’un SUV.

On sait qu’il sera construit dans ledit nouveau « e-building », un immense bâtiment de 42 500 m² conçu par Mario Cucinella et situé au nord des installations Ferrari à Maranello. La production commencera en 2026.

En plus de son propre e-building, Ferrari a investi dans l’E-Cell Lab de l’université de Bologne pour approfondir ses recherches sur les moteurs électriques et les batteries, afin que la nouvelle voiture se translate comme il se doit pour une Ferrari.

Mais quid du son ? « Quand vous achetez une Ferrari, il y a beaucoup plus que le son, avait déclaré Vigna l’année dernière. Un changement de rapport Le freinage. Des accélérations longitudinales et latérales. Tout ça, il faut l’harmoniser de la bonne manière. Enfin, les moteurs électriques ne sont pas silencieux ». Certes…

Aston Martin a parlé récemment de faire vibrer la structure d’une voiture électrique à des fréquences données en fonction de la charge de l’accélérateur pour « créer une connexion émotionnelle » voire simuler le ressenti d’un V12. Ferrari pourrait-il faire de même ?

La question n’est pas anodine : le frisson du V12 est sûrement pour beaucoup dans le succès du Purosangue, le SUV on ne peut plus thermique qui a permis à Ferrari de voir ses ventes – encore – augmenter en 2024, avec les Roma Spider et 296 GTS.

Ferrari a en effet vendu 0,7 % de voitures de plus qu’en 2023, soit 12 752 au total dans le monde, pour un chiffre d’affaires en hausse de 11,8 % et un bénéfice en hausse de 16,7 %. « Les résultats de l’année dernière reflètent un excellent travail d’équipe qui a impliqué toutes les âmes de notre entreprise, souligne Vigna. Ce travail d’équipe a aussi transparu dans une saison de course très compétitive. »

Ah, oui, la course. Un certain Lewis Hamilton fait maintenant partie de la maison. L’année s’annonce intéressante pour cette petite entreprise italienne qui monte.

Illustration : Andrei Avarvarii pour Top Gear