Comme vous l’aurez sans doute compris à force de voir défiler les Special Projects, si vous avez dans votre garage assez d’autos frappées du cheval cabré et sur votre compte en banque assez de pépètes, Ferrari se fera une joie de vous concocter votre supercar rien que pour vous.

C’est exactement comme ça que la KC23 ci-dessus est venue au monde : « l’un des plus fervents ccollectionneurs » de Ferrari a demandé à la marque de lui imaginer « la Ferrari privée ultime ». Le résultat est… expérimental. On croirait presque à une version en dur de la Vision Gran Turismo dévoilée l’an dernier.

Les volumes et les détails peuvent évoquer la Daytona SP3 mais la KC23 est basée sur la 488 GT3 Evo, l’arme de Ferrari en endurance avant l’arrivée de la 296 GT3. Si la KC23 n’a pas repris les dessous de cette dernière, c’est sans doute parce qu’il a fallu à la marque plus de trois ans pour la développer, nous dit-on. Difficile toutefois de cracher dans la soupe : la 488 est la Ferrari ayant remporté le plus de courses à ce jour dans toute l’histoire de la marque (plus de 530 victoires pour 119 championnats, série en cours). On a vu pire pedigree…

Selon Ferrari, la KC23 (probablement baptisée d’après les initiales de son propriétaire) « est d’une beauté pure, comme si elle avait été sculptée dans un seul bloc de métal ». Notez les portières en élytre qui mordent généreusement sur le toit, les prises d’air motorisées juste derrière façon Lamborghini Murciélago (qui se déploient automatiquement lorsqu’on met le contact, comme les flaps derrière les roues avant), et le gros aileron arrière amovible qui peut venir s’ajouter au becquet tout en LED.

La mécanique est a priori celle de la 488 GT3 Evo, donc un V8 3,9 l biturbo entraînant les roues arrière via une boîte séquentielle à sept rapports. En compétition, la puissance des GT3 tourne autour des 600 ch en fonction de la Balance of Performance, mais on sait que Ferrari avait libéré 700 ch sur la 488 GT Modificata. Ferrari se refuse à en dire plus mais assure qu’il s’agit d’une « voiture radicale, libre de toute contrainte d’homologation. » Donc potentiellement bien modificata elle aussi.