De la carrosserie de la 812 Superfast, seuls le pare-brise et les blocs optiques avant subsistent. Le reste résulte d’influences aussi variées que les anciennes voitures de course, la science-fiction ou l’architecture contemporaine. Ceci, misérables mortels, est la Ferrari Omologata, développée en deux ans pour « un client européen éclairé. »

Sous ces galbes sublimes, on retrouve le même V12 6.5 atmosphérique de 800 ch que sur la Superfast. Au-delà d’un moteur surpuissant, c’est une véritable célébration de la combustion interne.

L’équipe de designers de Flavio Manzoni a intégralement façonné l’Omologata dans l’aluminium. Surfaces simplifiées, sensualité exacerbée par des courbes à l’ancienne – admirez ces hanches façon 250 GTO – poupe aveuglée par trois persiennes au-dessus d’un becquet plus prononcé, qui profite à la présence comme à l’appui aérodynamique.

Ferrari a même concocté un inédit Rosso Magma à trois couches pour emballer le tout, agrémenté d’un accastillage en fibre de carbone sombre et d’un dossard sur le capot et les portières. À bord, on trouve une sellerie bleu électrique, des harnais quatre points, et des pièces de métal au fini texturé (un effet « écaillé » sur le volant et la planche de bord, « martelé » sur les poignées de porte), clin d’oeil selon la marque aux 250 LM et GTO.

« La dernière proposition dans la lignée des Ferrari uniques sur mesure est une évocation vibrante des valeurs qui définissent Ferrari par rapport aux courses de grand tourisme, estime le constructeur. Une voiture aussi à l’aise sur la route qu’à l’attaque sur circuit aux mains d’un gentleman driver accompli. »

La Ferrari Omologata a d’ailleurs déjà procédé à un shakedown à Fiorano, »les vocalises de son V12 résonnant autour du circuit. » On ignore si elle y a fait mieux que les 1’21″5 de la 812 standard…