Ça n’a pas toujours été une Mustang…

La genèse de ce Mustang Mach-E est fascinante. À la base, Ford planchait sur une voiture électrique beaucoup plus conventionnelle, presque un monospace en traction avec des performances bien inférieures. L’objectif était d’offrir un véhicule fonctionnel et efficient au meilleur prix. Ce que l’on appelle, nous, un « déplaçoir » (la ligne verte sur le dessin ci-dessus).

Mais plus le projet avançait, plus les ingénieurs comprenaient qu’ils n’arriveraient pas à se démarquer face à la horde de voitures électriques qui allaient bientôt débarquer.

C’était il y a quelques années, le marché était en pleine mutation, on voyait apparaître des nouveaux acteurs comme Faraday Future ou Nio (au moins l’un d’entre eux a déjà quasiment disparu depuis…) qui semblaient prêt à bouffer du constructeur historique au p’tit dej’. Tesla vendait des Model 3 par camions mais ne les livrait pas, la Chevrolet Volt ne se vendait pas aussi bien que prévu et même la puissance de BMW ne suffisait pas à faire vendre son i3.

Et Ford avait quoi ? La performance, la course, un héritage… la Mustang. Ils ont donc décidé de s’appuyer sur la plus précieuse icône qu’ils avaient.

Et hop ! en deux temps, trois mouvements ils ont modifié les proportions de leur monospace (la ligne rouge), ont passé le moteur à l’arrière et ajouté des éléments de design Mustang un peu partout.

Mais même à ce stade il n’était pas encore question de remplacer les badges Ford par des badges Mustang et de l’appeler Mustang, c’était encore le Ford Mach-E.

En fait, Bill Ford a mis du temps à se laisser convaincre. Car s’il est réellement impliqué dans la transition vers le développement durable, il est aussi en charge de l’héritage Mustang…