Et leur pire ?

Qu’on se le dise, Itadesign n’est pas snob. Ils ont par exemple dessiné des modèles pour des marques aussi mythiques que Proton, Daewoo (la Matiz, croyez-le ou non) et Zastava. Réciproquement, on ne va pas reprocher à des marques de pays émergents (ou en voie de démembrement) de chercher l’appui d’un titan du design pour gagner en crédibilité.

Regardons plutôt à l’autre bout du spectre, du côté de la marque la plus élitiste qui soit : Bugatti.

Si vous deviez imaginer le résultat des talents combinés de Giorgetto Giugiaro – un homme élu designer automobile du siècle – et de Bugatti, ce serait forcément plus joli que l’EB112. Un châssis en fibre de carbone, un V12 surpuissant, le tout sous une carrosserie en alu signée par l’un des designers les plus talentueux à avoir jamais posé son crayon sur le papier. Et pourtant…

L’EB112 associe un refus volontaire des proportions classiques – afin de mieux singer les glorieuses Bugatti des années 1920 – avec le bio design dégoulinant du début des années 1990. Le résultat ressemble à un tatou qui aurait avalé un fer à cheval. Pas étonnant que Bugatti l’ait soigneusement oubliée dans son histoire officielle sur son site Internet.