Hyundai va participer aux 24 Heures du Mans avec Genesis !
Oyez, oyez : la marque premium de Hyundai s'apprête à rejoindre le paddock du championnat du monde d'endurance.
Non, Phil Collins ne s’est pas découvert une vocation tardive de pilote. En revanche, Genesis, qui est au groupe Hyundai ce que Lexus est à Toyota (si l’on excepte le fait que la marque semble toujours snober la France), a annoncé officiellement qu’il allait s’engager en championnat du monde d’endurance (WEC), en catégorie LMDh.
Non, non, pas Hyundai, qui a travaillé si dur à faire de son label N l’une des griffes sportives les plus reconnues du marché, avec des GTI hautes en couleur, des électriques surpuissantes et des titres en WRC. Ni Kia, dont la Stinger ou l’EV6 GT ont également démontré tout le savoir-faire. Mais Genesis, qui n’est – vaguement – connu que pour ses SUV et ses berlines de luxe, hormis quelques concepts plus ou moins virtuels.
« Le programme LMDh ajoutera une autre pilier au portefeuille de Hyundai Motorsport, annonce la marque. Depuis sa création en 2012, Hyundai Motorsport a couru en WRC et en TCR avec la marque Hyundai N. Genesis, la marque premium de hyundai Motor Group, ajoutera l’endurance aux disciplines de ses activités en sport mécanique. » La démarche rappelle celle de Honda qui a dévolu le même rôle, non sans succès, à sa filiale américano-premium Acura.
Côté produit, cela coïncide avec le lancement en 2025 d’une ligne sportive Magma, et les rumeurs selon lesquelles Genesis mettrait les bouches sur l’hybridation pour répondre à la demande de la clientèle, moins friande que prévu de voitures électriques pures. C’est raccord.
Il se dit aussi que Hyundai commencerait à se lasser du WRC qui, lui, abandonnera les coûteuses motorisations hybrides l’année prochaine. Le coréen n’est pas engagé au-delà de 2025, ce qui lui laisserait les mains libres pour développer un proto LMDh.
« Genesis est fier d’annoncer son entrée dans le monde des courses d’endurance à travers le programme LMDh », précise le communiqué de la marque via le site du WEC. « Genesis explore activement les programmes qui lui permettent de renforcer son image de haute performance, et après une évaluation approfondie de diverses options, le LMDh s’est révélé être le choix le plus stratégique pour nous à ce stade. Nous avons soigneusement analysé le LMDh et avons constaté qu’il correspondait naturellement à nos ambitions en sport automobile et qu’il constituait une plateforme de choix pour favoriser le développement des technologies de mobilité future pour les voitures de route. La course d’endurance offre une occasion unique de faire valoir la technologie de pointe, la philosophie de design et le caractère axé sur la performance de Genesis. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une vision plus large de l’avenir de la mobilité. »
Tout cela est fort prometteur, mais ne nous dit pas quand Genesis compte rejoindre la grille. 2026 ? Plus tard ? On verra. Tout ce qu’on peut espérer, c’est que la marque arrive à temps pour surfer sur l’engouement actuel autour du WEC, en pleine renaissance depuis que les protos LMP1 ont cédé la place à des LMH et LMDh moins coûteuses.
Mais on le saura bien assez vite. En attendant, imaginez. Le Mans, Mulsanne, la nuit. La Genesis LMDh plonge au freinage pour prendre la tête, et juste à ce moment-là les enceintes du circuit crachent « I CAN FEEL IT COMING IN THE AIR TONIIIGHT, OOOH », avant qu’un solo de batterie électrise la foule. Ça va être épique.
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