Une autre reine nous a quittés. La supercar bleu ciel que vous pouvez voir sur la photo de famille ci-dessous restera en effet la toute dernière Lamborghini Aventador à sortir de Sant’Agata. Voilà des années qu’on ne parle plus que de sa remplaçante, mais il ne ne faut pas oublier le rôle considérable qu’a joué cette voiture dans la renaissance de la marque au fil de la dernière décennie : il s’en est vendu plus que de toutes les précédentes Lamborghini V12 cumulées. Pas étonnant qu’ils prennent leur temps pour fignoler sa descendance, attendue courant 2023…

La suite sera hybride. L’Aventador restera donc comme la dernière Lamborghini animée par un V12 au naturel, sans béquille électrique. Ça aussi, c’est triste. « Le V12 fait partie de l’héritage Lamborghini depuis les tout débuts de l’entreprise », explique Stephan Winkelmann, le patron de la marque. « Le cœur battant de la Miura comme de la Diablo, de la Countach comme de la Murcielago. »

C’est après le départ en retraite de cette dernière que l’Aventador est entrée en scène il y a un siècle, en 2011. La LP 700-4 (pour moteur longitudinal, 700 ch, quatre roues motrices) était alors animée par un nouveau V12 6,5 l atmosphérique qui a survécu jusqu’à nos jours moyennant quelques évolutions.

Lamborghini rappelle que l’Aventador repartait techniquement d’une feuille blanche, ne conservant de sa devancière que sa folie héréditaire, sous une robe tailladée de « surfaces complexes » et d’à peu près tous les angles répertoriés en maths. Avec évidemment des portes en élytre pour assurer le spectacle même à l’arrêt.

Cela ne suffisait manifestement pas à ses propriétaires, dont 85 % ont opté pour différents degrés de personnalisation. Plus de 200 Aventador sur mesure ont ainsi été concoctées par le département Ad Personam, indique la marque.

Un Roadster a suivi le coupé. La SV a placé la barre encore plus haut avec plus de puissance et d’aéro pour moins de poids, chrono sur le Nürburgring à l’appui. Histoire de rappeler que les Lambo savent faire autre chose que frimer à la sortie du casino de Monaco.

Ce n’était qu’un début. L’Aventador SVJ a renchéri à tous les niveaux, y compris sur la Nordschleife. Et une 780-4 Ultimae encore plus puissante a fait office de bouquet final.

Une minute de silence s’impose. Après seulement, vous aurez le droit de vous saturer les tympans de V12 dans la vidéo ci-dessous.