La Delta Futurista, vous remettez ? C’était la réinterprétation par Automobili Amos de la Lancia Delta Integrale 16V, et c’était plus ou moins le restomod parfait. Et contrairement à beaucoup, ce n’était pas uniquement de la poudre aux yeux : quatre ans après la présentation de la voiture au salon de Genève 2018, Automobili Amos a annoncé en 2022 que les 20 exemplaires prévus avaient tous été livrés à leurs très heureux propriétaires. Non, on n’est absolument pas jaloux.
Il y a aujourd’hui du neuf du côté de chez Automobili Amos, même si l’on suppose (ou l’on espère) que cette voiture ne va pas continuer longtemps de briller de partout comme sur les photos ci-dessus. Car cette Delta Safarista ne demande qu’à être maltraité, sur la route et surtout en dehors.
« De notre point de vue, trop de gens achètent des voitures comme si c’étaient des trophées plutôt que des objets capables de faire vivre à leur propriétaire des expériences inoubliables, explique Automobili Amos dans son communiqué. Et c’est dans le cadre de ce nouveau projet que nous souhaitons créer une communauté de passionnés sur la même longueur d’onde, qui peuvent partager le goût de l’aventure tout autour de la planète, et créer des souvenirs qui dureront toute une vie. »
Automobili Amos n’a encore publié aucun chiffre de performances pour la Delta Safarista, mais c’est loin d’être l’essentiel, estime le fondateur Eugenio Amos. « À la fin, peu importe les chiffres. Car je parle de passion, de nostalgie, d’euphorie et ces sentiments ne se mesurent pas en chiffres. »
Mais quels sont les ingrédients, au moins ? D’abord cette carrosserie trois portes en fibre de carbone, avec des ailes toujours aussi généreuses et de nouvelles protections en-dessous. Le châssis a été renforcé, avec un arceau cage en plus, et le moteur a été refait avec un nouveau système de refroidissement, un boîtier électronique Motec et un système antilag. Résultat, le 2 l turbo développe maintenant 400 ch au lieu de 330.
La boîte est une séquentielle à cinq rapports de chez 3MO Motorsport, et les différentiels ont apparemment été revus aussi. La suspension réglable vient de chez Reiger, les freins de chez Brembo et le frein à main hydraulique de chez AP Racing. Les disques se cachent derrière des jantes Evo Corse chaussées de Pirelli Scorpion, la même monte de série que sur la Porsche 911 Dakar.
L’intérieur a été totalement dépouillé. On y trouve maintenant des baquets Sabelt en fibre de carbone, un pédalier réglable Tilton, une instrumentation Motec et des vitres en plastique. Bref, c’est du sérieux.
Encore heureux à 570 000 € hors taxe, nous direz-vous. Oui, ça pique. Et c’est sans la Delta Integrale 16V donneuse…