Dans la presse italienne, il se dit que Charles Leclerc songerait très sérieusement à quitter Ferrari pour Mercedes en cas de départ de Lewis Hamilton. Et à la veille du Grand Prix d’Azerbaïdjan, le Monégasque ne l’a nié que partiellement.

En effet, quand on lui a demandé à Bakou s’il avait déjà discuté avec les Gris, Leclerc a répondu « non ». Avant d’ajouter un terrible « pas encore »… Forcément, ça jette un froid.

Le contrat du pilote de 25 ans touche à sa fin en 2024, et ses quatre saisons chez Ferrari n’ont été qu’une longue suite de frustrations entre problèmes de performances, de fiabilité ou, même quand les deux étaient au rendez-vous, de stratégie. En 2022, alors qu’il apparaissait enfin comme le favori pour le titre à l’issue des trois premières courses, il a dû regarder Max Verstappen s’envoler au championnat sans jamais plus pouvoir l’inquiéter, décrochant de justesse la place de vice-champion face à l’autre Red Bull de Sergio Perez.

Quant au début de la saison 2023, il a été cauchemardesque pour Leclerc, qui pointe au 10e rang du classement après trois courses (deux abandons, une septième place). Pour remuer le couteau dans la plaie, c’est désormais Aston Martin, septième au classement constructeurs l’an passé, qui fait figure de deuxième force du championnat derrière Red Bull.

Après ce petit écart verbal lourd de sens, Leclerc a souligné qu’il restait « pleinement engagé chez Ferrari » et qu’il avait eu « zéro » contact avec le patron de Mercedes Toto Wolff. Mais on peut comprendre que ce « pas encore » lui ait échappé, et qu’il étudie d’autres options pour la suite d’une carrière qui patine à Maranello.

Pendant ce temps-là, Wolff et Hamilton répètent à qui veut l’entendre qu’ils comptent bien poursuivre ensemble après cette saison, à la fin de laquelle le contrat de deux ans du septuple champion du monde expirera.

Hamilton s’est vu demander directement à Bakou si la rumeur Leclerc avait pesé sur ses propres négociations internes. « Non, pas vraiment, a-t-il répondu. Je pense que certains des pilotes parleront peut-être, ou ont des contacts avec différents patrons, tout ça. Mais je suis bien là où je suis, j’aime mon équipe et je pense que je suis reconnaissant pour le parcours que j’ai vécu et tout ce sur quoi nous travaillons pour la suite [#blessed, NDLR], donc… non, ça n’a pas vraiment d’impact, non. »