Il s’est passé beaucoup de choses depuis que Lexus a lancé sa RC F. D’innombrables versions de la BMW M4. Une Mercedes-AMG C63 toujours plus féroce et une nouvelle Audi RS5 qui l’est un peu moins. Sans oublier bien sûr l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio qui, malgré ses quatre portes, fait une rivale plus que crédible pour le coupé Lexus.
Il était donc temps pour la RC F de se rappeler au bon souvenir de tous. Dévoilée au salon de Detroit, sa version restylée adopte non seulement les évolutions esthétiques apparues il y a quelques mois sur le reste de la gamme RC, une suspension et une aérodynamiques revues, mais elle se décline aussi en une plus radicale Track Edition.
Ah, et elle est moins puissante, aussi. Les nouvelles normes environnementales étant passées par là, le V8 5.0 ne développe plus 477 ch et 530 Nm mais 457 ch et 520 Nm. On ne fera cependant pas la fine bouche devant l’un des derniers V8 atmosphériques du marché, moins performant que la concurrence mais tellement expressif.
Bien sûr, tout est relatif : l’alliance d’un launch control et d’une boîte de vitesses automatique à huit rapports permet tout de même à la RC F de s’arracher de 0 à 100 km/h en 4,5 s. Ce cru 2019 se distingue surtout par son poids revu à la baisse suivant la recette japonaise : alléger les composants plutôt que renoncer à des équipements.
La Track Edition est encore un cran au-dessus, comme le suggèrent ses panneaux en fibre de carbone et son imposant aileron. Si la puissance est identique à celle de la RC F standard, la masse diminue encore grâce à des freins carbone-céramique, des jantes BBS ultralégères, un échappement titane (miam) ainsi qu’un capot et un toit en carbone. Ces derniers sont issus de la même chaîne de production que les pièces en carbone de la LFA, ça fait toujours bonne impression sur un CV.
Même si Lexus clame avoir fait appel au savoir-faire de ses écuries en Super GT et en IMSA, l’habitacle est généreusement garni de cuir rouge. Donc même allégée de presque 80 kg par rapport au modèle standard, cela reste une auto de presque 1 700 kg. Pas tout à fait le jouet idéal pour les track-days donc, mais ça peut être le pied si les commissaires de piste n’ont rien contre les nuages de gomme…