Au premier regard, ce nouveau SUV Lexus est tout ce qu’il y a de plus classique. Classique pour une Lexus, en tout cas, avec les lignes complexes et acérées qui sont devenues la signature de la filiale premium de Toyota. Néanmoins, vous aurez peut-être remarqué que la traditionnelle calandre en sablier est ici pleine. C’est parce que le Lexus RZ, annoncé il y a un an par le concept L-FZ, est la première véritable voiture électrique de la marque.
« Pas si vite : et l’UX 300e, alors ? », demanderont les ceusses qui n’avaient pas totalement oublié son existence avant de lire cette phrase. Car oui, techniquement, la première Lexus électrique, c’est l’UX 300e. Pas une mauvaise voiture si l’on excepte son autonomie ridicule, mais avant tout une base thermique/hybride dont on a enlevé le quatre-cylindres et le réservoir pour les remplacer par un moteur électrique et une batterie. Alors que le nouveau RZ, lui, a été développé dès le début en tant que véhicule électrique.
Son format de 4,80 m le place à mi-chemin entre un Mercedes EQC et un Audi e-tron. Reposant sur la plate-forme e-TNGA, il embarque une batterie de 71,4 kWh, plus intéressante que les 54,3 kWh de l’UX mais relativement modeste face aux 90 ou 100 kWh de certains concurrents allemands ou américains. Cela lui permet tout de même d’annoncer une autonomie d’environ 360 km selon la norme américaine. On peut tabler sur plus de 400 km en WLTP.
Le Lexus RZ profitera de quatre roues motrices grâce à un moteur de 204 ch sur l’essieu avant et un autre de 109 ch sur l’essieu arrière, pour un total de 313 ch. C’est presque 100 ch de plus que son cousin plus roturier le Toyota bZ4X dans sa version bimoteur.
« Nous croyons que Lexus, constructeur de luxe établi, doit s’attacher à poursuivre la création de voitures enthousiasmantes tout en respectant la nature et l’environnement global pour atteindre une société zéro carbone », estime Takashi Watanabe, directeur technique de la division Lexus Electrified. « Le RZ a été développé avec pour objectif de créer un véhicule électrique typiquement Lexus dans lequel on se sente en sécurité, qui soit plaisant au toucher et passionnant à conduire. »
Pour cette dernière assertion, on attend quand même de voir. Quoi qu’il en soit, le RZ n’est qu’un premier (bon, deuxième…) jalon dans la stratégie Lexus puisque la marque promet une gamme électrique complète dès 2030, et pense ne plus vendre que des électriques d’ici 2035. Dont une héritière de la LFA déjà un peu plus excitante qu’un SUV à batterie…