Sauf si vous avez passé les deux dernières années dans une grotte, vous savez déjà que la nouvelle Maserati GranTurismo sera déclinée en une version 100 % électrique. Il n’est plus temps de s’indigner. Qu’elle renonce à son V8 atmo, on le savait aussi.
Non, la principale nouvelle ici c’est que Maserati a réussi à préserver un autre trait incontournable de l’héritage de la GranTurismo : elle est magnifique. La marque ne se cache pas d’avoir décidé très tôt de « maintenir une continuité » dans la silhouette de la nouvelle génération, la précédente ayant été unanimement saluée (merci Pininfarina).
C’est donc enfin le moment de dire officiellement bonjour à la nouvelle incarnation de la GranTurismo, la Maserati par excellence. Un retour aux fondamentaux après des excursions chez les supercars ou les SUV, des terrains sur lesquels la marque au trident a historiquement moins de repères. Même si c’est aussi à la GranTurismo qu’il revient d’ouvrir une nouvelle ère électrique pour Maserati.
Sous ses courbes à l’élégance classique, la GranTurismo Folgore abrite en effet une architecture à trois moteurs électriques (un sur l’essieu avant, deux sur l’essieu arrière) et une batterie 92,5 kWh, pour 761 ch cumulés (aux roues, sur les 1 200 ch théoriques). La batterie elle-même prend place dans le tunnel central et vers l’arrière de la voiture, selon une structure en T. Excellent pour le centre de gravité, mais aussi pour la silhouette.
Bien malin qui pourra distinguer (à l’arrêt…) cette version électrique Folgore de la GranTurismo thermique, animée quant à elle par le nouveau V6 3,0 l biturbo Nettuno de la MC20 (en parlant de sculptures roulantes). Ce dernier développera 490 ch en version Modena, et 550 ch en Trofeo, là aussi transmis aux quatre roues.
Les perfs ? Convaincantes. Les deux V6 expédient le 0 à 100 km/h en 3,9 s (Modena) et 3,5 s (Trofeo), mais la Folgore, avec son couple instantané, les distance au feu vert avec moins de 2,7 s sur ce même exercice, et un très impressionnant 0 à 200 km/h en 8,8 s (contre 13 et 11,4 s pour les deux V6).
Toutes les versions ont droit à une double triangulation à l’avant et un essieu multibras à l’arrière, une suspension pneumatique associée à un amortissement piloté, de gros Brembo ventilés aux quatre roues, et une répartition des masses proche de la perfection.
De même, toutes recourent largement à l’alu, au magnésium et à des aciers « haute performance ». Résultat, une masse de 1 765 kg pour la GranTurismo V6 et 2 260 kg pour la Folgore. « Best-in-class », dixit Maserati. Pas exactement léger pour autant…
La GranTurismo sera capable d’adapter sa personnalité à votre humeur selon des modes Comfort, GT, Sport et Corsa sur les V6, le réglage Comfort cédant la place à Max Range sur la Folgore. Pas besoin de vous faire un dessin.
Bien que ce soit enfin la présentation officielle, nous n’avons toujours pas vu de près l’intérieur de la GT, mais Maserati promet « des systèmes innovants » à bord. On peut déjà vous dire qu’il y aura un volant, des pédales, des sièges. Et beaucoup de cuir. Une instrumentation numérique, aussi, avec un affichage tête haute optionnelle et une hi-fi surpuissante, qui fera ce qu’elle peut pour aider le générateur de son (de V8, sic) sur la version électrique. Bon chance…
Quoi qu’il en soit, avec une ligne pareille, on est déjà sous le charme. Et vous ?