Eh non, ce n’est pas une RX-7 et encore la moins la RX-8. La Mazda de série la plus puissante de l’histoire de la marque, c’est ça : le nouveau CX-60, un gros SUV hybride rechargeable.
Avec ses 4,75 m de long, 1,89 m de large et 1,68 m de haut sur 2,87 m d’empattement (à comparer aux 4,55 m de long, 1,84 m de large et 2,70 m d’empattement d’un CX-5, pour une hauteur identique), le CX-60 vient se frotter aux Volvo XC60 (attention à l’ordre des lettre…), Lexus NX, Audi Q5, BMW X3 et autres Mercedes GLC. Comme les trois allemands et contrairement au CX-5, il repose sur une nouvelle plate-forme à moteur longitudinal et roues arrière motrices par défaut.
Difficile d’opposer le CX-60 à des SUV généralistes, bien moins gâtés en architecture et en cavalerie… mais tous dotés d’une troisième rangée de sièges lorsqu’ils approchent ce gabarit. Hormis le Renault Koleos, quasi invisible dans nos rues (coïncidence ?). Les familles nombreuses se réjouiront cependant d’apprendre que le CX-60 sera rejoint par un CX-80 sept places dès 2023.
Pour son lancement, le nouveau vaisseau amiral Mazda étrenne une motorisation hybride rechargeable associant un quatre-cylindres essence 2.5 atmosphérique de 192 ch, un moteur électrique de 136 ch, une boîte automatique à huit rapports et une batterie de 17,8 kWh. L’ensemble développe pas moins de 327 ch et 500 Nm, ce qui permet au CX-60 d’annoncer un 0 à 100 km/h en 5,8 s malgré ses quelque deux tonnes. La vitesse de pointe est quant à elle bridée à 200 km/h (salutations amicales aux résidents allemands qui viennent de quitter la salle).
En mode 100 % électrique, Mazda promet 63 km d’autonomie, mais sans pouvoir dépasser les 100 km/h sous peine de réveiller le quatre-cylindres. Et comme le sans-plomb va bientôt coûter le prix du champagne, quelque chose nous dit que les propriétaires d’hybrides rechargeables vont regarder d’un peu plus près le mode d’emploi pour exploiter au mieux les possibilités de leur véhicule.
Notez au passage que le CX-60 dispose d’une vraie transmission intégrale mécanique. Ce n’est pas une de ces tractions hybrides qui compte sur un petit moteur électrique pour animer ponctuellement son essieu arrière comme chez Volvo, DS ou Peugeot.
Le parti-pris haut de gamme est confirmé par la suspension (double triangulation à l’avant, multibras à l’arrière) et par les autres motorisations : deux six-cylindres en ligne à hybridation légère, un 3.0 essence atmosphérique et un 3.3 Diesel annoncé particulièrement léger. Tous deux seront disponibles en deux roues motrices (propulsion, donc). Mais ne rêvez pas trop, seul l’essence a une chance d’arriver en France, où le malus le condamnera de toute façon à faire de la figuration.
L’habitacle est toujours aussi zen, avec des écrans discrets, des matériaux cossus (cuir nappa, bois d’érable, tissu, chrome), un coffre de 570 l malgré la batterie du système hybride (logée dans le plancher entre les essieux), voire jusqu’à 1726 l lorsque la banquette arrière est intégralement rabattue.
Le CX-60 sera commercialisé en septembre 2022, à des tarifs compris entre 52 000 et 70 000 €. Mais on vous connaît, vous allez sûrement attendre le six-en-ligne propulsion, non ?
