Une bonne nouvelle pour commencer l’année chez Mazda : annoncée l’an passé pour le marché asiatique, la jolie EZ-6 s’apprête à débarquer en Europe où elle adoptera le matricule Mazda6e. Car si elle viendra perpétuer la lignée des Mazda6, elle sera électrique.
Basée sur une plate-forme développée avec le chinois Changan, elle existe en version hybride rechargeable en Chine mais n’est pour l’instant annoncée chez nous qu’avec une motorisation 100 % électrique, disponible en deux variantes.
La première associera un moteur électrique de 258 ch et 320 Nm sur l’essieu arrière à une batterie de 68,8 kWh (brut). Elle promet un 0 à 100 km/h en 7,6 s et jusqu’à 479 km d’autonomie WLTP, avec des recharges grimpant à 200 kW sur borne rapide (10 à 80 % en 22 minutes).
La seconde proposera 245 ch, un couple inchangé, pour un 0 à 100 km/h en 7,8 s mais une autonomie atteignant 552 km grâce à sa batterie de 80 kWh. Hélas, cette version au long cours recharge deux fois moins fort (95 kW en courant continu), ce qui implique de prévoir 45 minutes pour une charge de 10 à 80 % et donc des temps de trajet finalement plus longs. Alors qu’avec un bon vieux 6 cylindres en ligne Diesel comme sur le CX-60…
Le gabarit (4,92 m de long sur 2,90 m d’empattement, 1,90 m de large et 1,49 m de haut), les caractéristiques et la silhouette de cette nouvelle Mazda6e ne sont pas sans rappeler la Volkswagen ID.7, la grâce du « Kodo design » de la marque d’Hiroshima en plus. Comme l’allemande, elle dispose d’un hayon, mais celui-ci s’ouvre sur un coffre quasiment deux fois plus petit à 330 l, que le « frunk » de 70 l aura du mal à compenser. En sachant que la Volkswagen propose aussi une carrosserie break encore plus vaste…
Signe des temps ou plus certainement de la synergie avec Changan, l’ergonomie fait un bond dans le futur par rapport aux Mazda actuelles avec un énorme écran 14,6 pouces, une instrumentation numérique de 10,2 pouces et un affichage tête haute en réalité augmentée équivalent à 50 pouces sur le pare-brise. On cherche désespérément la moindre commande physique, alors que Mazda mettait jusqu’à présent un point d’honneur à résister aux sirènes du tout-tactile.
Pour l’atmosphère, heureusement, on peut faire confiance à Mazda qui ne proposera sa familiale qu’en finition haute Takumi (sellerie en cuir synthétique noir ou crème) ou Takumi Plus (cuir nappa et suédine bruns).
Avant la commercialisation prévue cet été, Mazda annonce un tarif alléchant, inférieur à 45 000 € en entrée de gamme. Ce sera nettement moins qu’une Volkswagen ID.7 ou une Hyundai Ioniq 6, pas trop loin d’une Tesla Model 3, et peut-être suffisant pour faire oublier une autonomie et des temps de charge en retrait.